Malgré la crise et les limitations, les voyages à l'étranger continuent de séduire en cette période estivale. (Image d'illustration) 2:40
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Romain David
Au micro d'Europe Soir mercredi, Laurent Abitbol, président de Havas voyages et de Sélectour, a salué la très forte relance du secteur des voyagistes, près de deux mois après le début du déconfinement. Il a également évoqué le budget moyen des Français pour un séjour d'une semaine à l'étranger, selon la destination.
INTERVIEW

Les Français sont-ils prêts à s'offrir des vacances dignes de ce nom malgré les incertitudes quant à la relance économique après une année de crise sanitaire ? Laurent Abitbol, président de Havas voyages et de Sélectour, veut croire que oui. "Les gens réservent partout où l'on peut aller", a-t-il assuré mercredi, au micro d'Europe Soir, faisant état d'un chiffre d'affaires qui depuis le 19 mai représente "entre 130% et 150% de celui de 2019 à la même période." Parmi les destinations étrangères les plus prisées : l'Espagne, la Grèce, la Tunisie, l'Italie et la Croatie, assure notre invité. Mais pour quel budget ?

750 euros pour l'Italie, 1.500 euros pour la Réunion

Pour une semaine tout inclus en Tunisie, un Français est prêt à dépenser environ 500 euros par tête, indique Laurent Abitbol. Ce budget grimpe à 700-750 euros pour la Grèce et l'Italie, à 1.300 euros pour les Antilles et à 1.500 euros pour l'île de la Réunion. "Les DOM-TOM, les Antilles et l'île de la Réunion marchent très fort. Avant, on n'allait pas trop aux Antilles l'été, là on y va parce qu'il fait beau, parce que c'est la France et parce que ça a beaucoup baissé", remarque notre professionnel. Les séjours s'allongent également, passant d'une durée moyenne de 7 jours avant la crise à 12 jours actuellement.

Des séjours loin de la France pour les petits budgets

"La destination France représente encore 50% des réservations en agence", indique également Laurent Abitbol. Paradoxalement, "les petits budgets partent plus à l'étranger que les budgets forts." Car la France est chère et les voyageurs aux revenus modestes auront tendance à privilégier les destinations lointaines qui, en comptant l'avion, sont souvent moins onéreuses qu'un séjour dans l'Hexagone.