Réforme des retraites : Mélenchon «maudit» Macron qui voudrait «tout transformer en marchandise»

Jean-Luc Mélenchon lors de la marche contre la réforme des retraites organisée ce samedi à Paris.
Jean-Luc Mélenchon lors de la marche contre la réforme des retraites organisée ce samedi à Paris. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, s'en est pris à Emmanuel Macron lors de la marche pour la réforme des retraites organisée ce samedi à Paris. Il a estimé, depuis le toit du camion des organisateurs du rassemblement, que le chef de l'État voulait "transformer toute notre existence en marchandise". 

Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a dit "maudire" Emmanuel Macron qu'il accuse de vouloir "transformer toute notre existence en marchandise", samedi lors d'une harangue à la foule défilant contre la réforme des retraites à Paris. "Soyez maudit de vouloir transformer toute notre existence en marchandise (...) tout salir, tout gâcher, tout réduire, tout quantifier", a lancé Jean-Luc Mélenchon depuis le toit du camion des organisateurs de la manifestation.

"Nous sommes en train de défendre le droit de vivre pleinement et humainement dans un temps libre, dans un temps autochoisi. Et que veulent-ils faire ? Ce qu'ils veulent faire tout le temps, à savoir transformer toute chose vivante ou inanimée en marchandise", a insisté l'ancien candidat à la présidentielle, présent aux côtés de la dizaine d'organisations de jeunesse qui avaient appelé à cette marche.

"On va bloquer la société, paralyser l'économie"

Selon Jean-Luc Mélenchon, le recul de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans ne fera "pas travailler une seule personne je le sais bien". "Ce sera des chômeurs de plus, des malades de plus, et surtout de la vie en moins", a-t-il plaidé. "Ils disent 'il faut travailler davantage', pour quoi faire ? La clé de l'avenir ce n'est pas de produire plus, du jetable. Mais produire mieux, et pour le faire il faut travailler moins", a fait encore valoir l'Insoumis.

Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot a de son côté appelé les manifestants à être des "activistes de la grève générale. On va bloquer la société, paralyser l'économie", a-t-il scandé, alors que le projet de loi doit être présenté lundi en Conseil des ministres.

"Quelque chose est en train de se passer, il y a quelque chose qui ressemble aux mobilisations passées où on gagne", a encore assuré Olivier Besancenot, deux jours après une manifestation qui avait déjà réuni un à deux millions de manifestants, selon les estimations de la police ou de la CGT.