Commission d'enquête : «France Télévisions entretient, à cette heure, une opacité totale», dénonce le journaliste Eric Morillot

"Est-ce qu'on a encore aujourd'hui le droit de poser des questions ?", s'interroge le journaliste Eric Morillot, alors qu'un manque de transparence de la part du service public est observé depuis la création de la commission d'enquête sur l'audiovisuel public en octobre dernier. 

 

"Il apparaît de manière évidente ici que France Télévisions entretient à cette heure une opacité totale, une absence de transparence qui est selon moi inadmissible de la part du service public", fustige-t-il, citant notamment Patrick Cohen. 

 

Auditionné le jeudi 18 décembre, le journaliste a fait en sorte de ne pas révéler son salaire de chroniqueur de C à vous, assure-t-il. "Il s'est caché derrière le fait qu'il était rétribué par Mediawan, la société de production qui fournit l'émission C à vous au service public, et qui est une société privée", relate le journaliste. "C'est quand même surprenant de savoir que, par ce stratagème, on n'arrivera peut-être pas à connaître le salaire de M. Patrick Cohen, qui, in fine, vient en intermédiaire et est payé par nos impôts", dénonce-t-il. 

 

Dans la nuit de mardi à mercredi, Thomas Legrand s'est indigné sur X du traitement dont il s'estimait victime par le rapporteur de la commission d'enquête Charles Alloncle : "une commission parlementaire, c'est fait pour entendre et pour comprendre la voix des auditionnés, pas pour les juger", écrivait le journaliste. Eric Morillot lui répond en exigeant des réponses sur ces propos sur Rachida Dati, tenus face deux cadres du PS. "J'aimerais bien qu'il nous explique ce qu'il a voulu dire quand il a dit "Nous on fait ce qu'il faut pour Dati, Patrick et moi'".