Lille : démantèlement d'un réseau de vol de voitures par piratage électronique

Le gang se focalisait sur des véhicules Peugeot et Renault très récents. (Photo d'illustration)
Le gang se focalisait sur des véhicules Peugeot et Renault très récents. (Photo d'illustration) © LIONEL BONAVENTURE / AFP
  • Copié
avec AFP
Quinze personnes ont été mises en examen. Elles sont soupçonnées d'avoir volé au moins 65 véhicules "en recourant au piratage électronique des dispositifs de verrouillage et d'anti-démarrage".

Quinze personnes ont été mises en examen à Lille, soupçonnées d'avoir volé au moins 65 voitures en piratant leur système électronique avant de les écouler dans le sud de la France et à la frontière suisse, a annoncé samedi la gendarmerie.

Les suspects, domiciliés pour la plupart dans la métropole lilloise, auraient volé des véhicules Peugeot et Renault très récents "sans clé ni effraction, en recourant au piratage électronique des dispositifs de verrouillage et d'anti-démarrage", selon un communiqué la section de recherches de Lille, qui a mené les investigations avec la sûreté urbaine de Lille. D'après les enquêteurs, les voitures étaient ensuite stationnées pendant plusieurs jours sur la voie publique en France ou en Belgique, "le temps que les auteurs s'assurent de la neutralisation effective des éventuels dispositifs de géolocalisation, avant d'être stockées dans des hangars implantés dans le Nord et dans le Pas-de-Calais et d'y être totalement maquillées".

Des voitures revendues dans d'autres régions

Les membres du réseau installaient de nouveaux boîtiers électroniques couplés à des clés vierges, modifiaient les numéros de série et utilisaient des formulaires de cartes grises dérobés pour écouler les véhicules dans d'autres régions, notamment dans le sud de la France et à la frontière suisse. Sur les 22 personnes arrêtées lundi, quinze ont été mises en examen par un juge d'instruction de la juridiction interrégionale spécialisée de Lille pour vols et recels en bande organisée et association de malfaiteurs. Quatre ont été placées en détention provisoire, onze sous contrôle judiciaire.