Coronavirus, école, gel hydroalcoolique 1:41
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Lionel Gougelot, édité par Mathilde Durand
Le protocole sanitaire qui encadrera le retour à l'école des enfants sera présenté vendredi. En attendant, les communes n'ont plus que quelques jours pour se préparer. Repas à la cantine, lieux d'accueil, nombre d'élèves présents : pour les maires, enseignants et parents d'élèves, c'est un casse-tête. 
REPORTAGE

Vendredi, les maires et syndicats enseignants découvriront les consignes du ministère de l'Education nationale, qui encadreront le retour des enfants dans les établissements scolaires, à partir du 11 mai. Un protocole sanitaire contre le coronavirus, inspiré par le Conseil scientifique et les pratiques à l'étranger. Selon des récents sondages, une majorité des parents d'élèves ne souhaite pas remettre ses enfants à l'école. Dans la ville d'Halluin, près de Lille dans le nord de la France, le maire va ouvrir les classes, mais il ne sait pas pour combien d'écoliers. 

Combien d'enfants le jour-J ? 

"On ne sait pas, aujourd'hui, à quelle sauce nous allons être mangé", indique Gustave Dassonville, maire Les Républicains de la commune. "On va être obligé de s'adapter le jour-même à cette rentrée un peu particulière."

"Certains parents ont appelé le service éducation de la ville pour poser des questions mais cela ne nous donnera pas des données fiables sur le nombre d’enfants qui arriveront le jour de l’ouverture des écoles", ajoute l'édile. 

Des repas froids pour la cantine

Pour garantir un nombre maximum de 15 élèves par classe, il faudra sans doute trouver des locaux supplémentaires ou encore alterner les accueils. Autre question : les repas à la cantine. Le directeur général des services, Mathieu Leleu, a déjà songé à des solutions alternatives.

"Ce qu'on envisage de faire dans un premier temps, c'est certainement des repas froids, faciles à préparer. On anticipe déjà les choses, on a repris contact avec le prestataire de restauration scolaire et on s'adaptera en fonction", précise-t-il. 

"Je pense qu'on ne dort pas tranquille"

Du côté des parents d'élèves, l'incertitude est très présente. "Pas plus de dix, cela m’aurait rassuré. Maintenant c’est 15, on ne peut pas faire autrement", confie Elodie, qui se demande si ses deux petits garçons seront accueillis dans de bonnes conditions."Je pense qu’on ne dort pas tranquille, mais il faut accepter cette inconnue."

Le retour à l'école de la ville d'Halluin devrait s'effectuer en plusieurs jours, le temps d'identifier et de régler toutes les problématiques. Dans le Pas-de-Calais, la communauté d'agglomération de Lens-Liévin, qui compte 36 communes, a elle déjà annoncé qu'elle ne rouvrirait pas les établissements scolaires.