Université 2000 1:21
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Virginie Riva, édité par Antoine Terrel
25 établissements d'enseignement supérieur sont actuellement totalement ou partiellement fermés après avoir recensé des cas de coronavirus. Et de plus en plus d'établissements ont recours aux enseingements  à distance. 

Pour les universités et les écoles, la situation vire au casse-tête. Alors que, selon les chiffres de Santé publique France, un tiers des clusters de coronavirus actuellement en cours d'investigation concernent les écoles et les universités, 25 établissements d'enseignement supérieurs (écoles, BTS, facs confondus) sont à ce jour fermés totalement ou partiellement. Et sur place, où le port du masque obligatoire et le respect de la distanciation physique sont évidemment imposés, les patrons d'établissement réinstaurent progressivement les cours à distance, et s'adaptent à la situation sanitaire locale. 

Ainsi, pour tous les patrons d'université en France, chaque matinée est rythmée par une cellule de crise, l'organisation de l'emploi du temps, le tout orchestré par un référent Covid. Là où il n'y a pas de cluster, la règle est que la moitié des enseignements se fassent à distance, l'autre sur site. Mais à partir de trois cas confirmés, la question de la fermeture partielle se pose. À Dijon, par exemple, 900 élèves ont été priés de rester chez eux après la découverte de plusieurs cas de Covid dans deux promotions distinctes. À Angoulême, c'est toute la fac de sports qui est concernée. La réalité, c'est qu'il est plus simple de fermer des écoles de plus petite taille, comme cette école d'ingénieurs de Poitiers par exemple, que des sites d'université. 

À l'université d'Aix-Marseille, tous les cours d'amphi se font à distance

Autre paramètre : la situation locale. À l'université d'Aix-Marseille, située en zone d'alerte maximale, tous les cours d'amphithéâtre se font à distance, sauf pour les étudiants sans ordinateur. À Bordeaux-Montaigne, placée en zone d'alerte renforcée, les cours magistraux ne peuvent avoir en lieu que si l'amphi ne dépasse pas les 30% de sa capacité d'accueil.

Reste une interrogation : la sous-déclaration. Le président de l'université d'Aix-Marseille confie être lui-même surpris. 194 étudiants malades sur 80.000 depuis début septembre, c'est peu. Il lance aujourd'hui une application pour permettre à ses étudiants de se déclarer plus facilement à distance.