Reste à charge zéro : les mutuelles "largement capables" d'absorber le "surcoût"

"On ne va pas revenir en refaisant le match et en m'expliquant que les mutuelles vont augmenter", a déclaré Agnès Buzyn.
"On ne va pas revenir en refaisant le match et en m'expliquant que les mutuelles vont augmenter", a déclaré Agnès Buzyn. © Eric Feferberg / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon Agnès Buzyn, assureurs et mutuelles sont "largement capables d'assumer" le "surcoût" engendré par le remboursement intégral d'ici 2021 de certaines prothèses dentaires ou auditives.

Le remboursement intégral d'ici 2021 de certaines prothèses dentaires ou auditives et lunettes entraînera un "surcoût" qu'assureurs et mutuelles sont "largement capables d'assumer" en faisant "des efforts" sur leurs frais de gestion "trop importants", a affirmé mercredi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, la réforme du "reste à charge zéro" (rebaptisée "100% santé") "a été longuement travaillée pendant huit mois" et "on ne va pas revenir en refaisant le match et en m'expliquant que les mutuelles vont augmenter", a déclaré Mme Buzyn sur RMC et BFMTV.

"Nous leur demandons d'absorber 250 millions d'euros sur trois ans". "Nous leur demandons d'absorber à peu près 250 millions d'euros sur trois ans", soit un quart du coût de la réforme, ce qui "ne représente rien par rapport à leur budget, qui est de 36 milliards", a-t-elle ajouté. Les tarifs des complémentaires santé (assurances, mutuelles, institutions de prévoyance) augmentent déjà de 1 à 2% par an, accompagnant la hausse continue des dépenses de santé.

"Je ne vois pourquoi elles augmenteraient leurs coûts" au-delà de cette tendance, d'autant plus "qu'on leur a demandé de faire des efforts, d'abord sur leurs frais de gestion dont on sait qu'ils sont trop importants", a indiqué la ministre.
"J'ai confiance dans les mutualistes. Ils sont largement capables d'assumer ce surcoût dans le cadre de leurs frais de gestion, qui ont augmenté de façon considérable ces dernières années", a-t-elle insisté. La réforme prévoit la création d'un "observatoire des prix, pour surveiller le prix de lunettes, des prothèses dentaires, des mutuelles (...), nous (le) rendrons public et j'en tirerai les conséquences si certains ne jouent pas le jeu", a-t-elle prévenu.