Sarkozy : "Hollande et moi, on a occupé le même bureau mais on n'a pas le même emploi du temps"

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Europe 1

Suite à l'ouvrage Un président ne devrait pas dire ça qui torpille toute ambition de François Hollande, Sarkozy enfonce le clou sur son rival de 2012.

François Hollande est à Nice, samedi, pour rendre hommage aux victimes de l'attentat, alors qu'il traverse une séquence politique très compliquée. Le livre confession publié par deux journalistes du Monde n'en finit pas de faire des remous. Le président de la République a même été contraint, vendredi, d'adresser une lettre aux magistrats. Il y exprime des regrets après ses propos cités dans le livre sur "la lâcheté des institutions judiciaires". Dans son camp, certains ne cachent plus leur trouble, et l'opposition cogne sur le président, à l'image de Nicolas Sarkozy qui était vendredi soir, en meeting en Haute-Marne.

"Plus personne ne respecte personne". "Il y a une crise d'autorité sans précédent dans notre pays. Plus personne ne respecte personne", a déclaré l'ancien chef de l'Etat, qui a tapé fort sur le président en exercice. Plus que d'être responsable de la désacralisation de la fonction présidentielle, François Hollande serait carrément à l'origine d'un mal transversal, selon lui, la "crise d'autorité" de l'Etat, symbolisée aussi bien par le caillassage de policiers que par l'irrespect systémique dans l'éducation nationale.

Sarkozy en mode stand up'. Le candidat à la primaire de la droite et du centre a provoqué l'hilarité du public en prononçant le nom de la jeune Rom qui avait marqué l'opinion, après avoir été interpellée lors d'une sortie scolaire : "Leonarda dialogue par télévision interposée avec le président de la République, qui ne doit pas être très occupé". Et de lâcher, comme pour rappeler une dernière fois que le président a passé beaucoup de temps à discuter avec les journalistes : "au fond, François Hollande et moi, on a occupé le même bureau mais on n'a pas le même emploi du temps".