Colère agricole : «Nous ne pouvons pas avoir des règles de libre-échange qui nous exposent à la concurrence déloyale», rappelle Amélie de Montchalin
Alors que la colère agricole prend de l'ampleur, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, est revenue sur la concurrence déloyale et estime nécessaire la mise en place de garde-fou contre des règles de libre échange qui mettent en danger le modèle économique des agriculteurs français.
Au micro de Sonia Mabrouk, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, se positionne en faveur d'une meilleure protection des agriculteurs français face au modèle du libre-échange prôné par des accord comme le Mercosur : "Nous ne pouvons pas avoir des règles de libre-échange qui nous exposent à la concurrence déloyale", a-t-elle assuré.
Protection des agriculteurs français
La ministre des Comptes publics revient sur ce combat au sujet des petits colis en provenance d'Asie qui pourrait causer une baisse significative des recettes de la TVA en France. Ces colis proviennent généralement de Chine, et bénéficient d’un recouvrement moins efficace pour la France. Leurs contenus d’une valeur de moins de 150 euros étant exonérés de droits de douane, ils échappent à l’impôt. La ministre effectue donc le parallèle avec les règles de libre échange sur l'agriculture : "Les mêmes règles doivent s'appliquer sur les biens agricoles dans le monde entier", détaille-t-elle.
Elle appelle de ses vœux à une réglementation plus protectrice des agriculteurs français : "La France est très engagée depuis des années et c'est d'ailleurs pour cela que le Mercosur n'est toujours pas signé parce qu'on demande une clause de sauvegarde. Si on est envahi, on doit pouvoir bloquer. Deuxièmement, on veut des mesures miroirs, c'est-à-dire que les règles qu'on impose à nos agriculteurs doivent être imposées aux autres", conclut-elle.