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Visite d'Emmanuel Macron à Marseille : l'Etat est-il impuissant face aux narcotrafiquants ?

Arthur de Laborde - Mis à jour le . 1 min
Label des médias : en Conseil des ministres, Emmanuel Macron s’efforce de dissiper le flou autour de son projet
Emmanuel Macron AFP / © Edouard Monfrais-Albertini / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le président de la République retourne dans la cité phocéenne mardi 16 décembre quatre ans après le lancement du plan "Marseille en grand" et dans une ville plus gangrenée que jamais par la violence des narcotrafiquants. Malgré les mesures prises pour Marseille, la force publique semble difficilement endiguer le trafic de drogue dans la deuxième ville de France.

"La lutte contre les stupéfiants est au même niveau que celle contre le terrorisme, l'État gagnera cette bataille", affirmait Emmanuel Macron dans la presse régionale ce dimanche 15 décembre.

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Il assure que depuis quatre ans, l'action publique est au rendez-vous. Cette promesse est martelée au moment où Marseille continue de vivre au rythme des règlements de comptes. Dans la cité phocéenne, les paroles d'Emmanuel Macron se confrontent à la réalité. Depuis le début de l'année, 17 narcomicides ont eu lieu dans la deuxième ville de France. 

17 narcomicides dans la deuxième ville de France

Il y a un mois, Mehdi Kessaci, petit frère d'Amine Kessaci engagé contre le narcotrafic, a été assassiné. Cinq jours plus tard, un homme d'une quarantaine d'années a été abattu en plein jour dans le nord de la ville. Une semaine après, un jeune de 18 ans a été tué, de plusieurs balles dans le dos et le corps calciné d'un adolescent de 15 ans a été retrouvé au pied d'un immeuble.

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Face à cette spirale, Emmanuel Macron appelle à ne rien lâcher. Il prône une méthode inspirée de la lutte antiterroriste. Sur le terrain, l'État montre sa force. Mardi dernier, 1.500 policiers déployés et 15 points de deal ont été ciblés simultanément dans les quartiers nord. 

Mais les réseaux tiennent, structurés, professionnalisés, et les moyens promis restent contestés. 300 policiers supplémentaires ont été annoncés en 2021, mais un écart entre annonces et réalité est souligné par la Cour des comptes. A la veille de la visite présidentielle, la promesse d'une victoire se joue surtout contre un profond sentiment d'impuissance.