Dermatose nodulaire : un déplacement de tous les dangers pour la ministre Annie Genevard demain dans le Sud-ouest
Ce dimanche 14 décembre, la mobilisation des agriculteurs s'est poursuivie dans toute la France et majoritairement dans le Sud-ouest du pays. Plusieurs points de blocage sont toujours maintenus et c'est dans ce contexte tendu que la ministre de l'Agriculture Annie Genevard doit se rendre, demain, en Occitanie.
Les agriculteurs restent mobilisés. Comme hier, plusieurs dizaines d'actions se sont poursuivies à travers le pays, notamment dans le Sud-ouest. Les agriculteurs protestent toujours contre l'abattage systématique des troupeaux touchés par la dermatose bovine et pour défendre la production paysanne française.
C'est dans ce contexte de tension maximale que la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, est attendue demain en Occitanie.
Un sentiment contrasté
Et les sentiments sont partagés chez les agriculteurs à qui Europe 1 à discuter aujourd'hui, sur le point de blocage de l'A64. Cela fait plusieurs jours qu'ils demandent une réaction du monde politique et qu'ils demandent aux ministres de venir sur le terrain.
"J'espère qu'elle va aller voir les agriculteurs à qui on a abattu les bêtes. Et après, j'espère qu'elle va analyser la situation dans laquelle il faut avancer intelligemment. Tuer des bêtes saines, c'est une problématique pour moi", témoigne Francis, qui voit d'un bon œil cette venue.
Un possible nouvel abattage à Benque, au sud de Toulouse
Un espoir mesuré alors que l'abattage systématique reste, pour l'instant, la règle dans les élevages où un cas de dermatose est détecté. Chez les agriculteurs, le sentiment dominant est de ne pas être assez écoutés et encore moins entendus par le gouvernement.
D'où le scepticisme de certains, comme Jean : "Dans ces dernières sorties, elle n'a quand même pas trop l'air motivée à écouter ce qu'on ce qu'on veut proposer. Moi, je le vois plus comme un peu de communication et un éventuel coup d'épée dans l'eau. J'étais à Bordes-sur-Arize l'autre soir, et si vraiment elle avait voulu faire un déplacement et venir négocier, elle n'aurait pas envoyé tous ces CRS, elle serait venue elle", estime-t-il.
Bordes-sur-Arize, la commune ariégeoise où plus de 200 vaches ont été abattues jeudi dernier et où de nouvelles mobilisations sont cours tout proche d'un élevage de Benque, au sud de Toulouse. Des agriculteurs présents pour protester contre un éventuel nouvel abattage qui pourrait avoir lieu demain, si des cas de dermatose se confirment.