Régionales : Juppé s'en prend au ministre-candidat Le Drian

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avec AFP , modifié à
L'ancien Premier ministre a déclaré mercredi lors d'un meeting que la Bretagne avait besoin d'"un président à temps plein" pour "le redressement de la région".

Alain Juppé s'en est pris mercredi soir au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qui n'a "pas voulu choisir" entre ses fonctions au gouvernement et sa candidature à la présidence de la Bretagne, appelant les électeurs Bretons à "choisir à sa place".

"Ici vous avez Marc Le Fur". "M. Le Drian n'a pas voulu choisir et bien je souhaite que les électeurs bretons choisissent à sa place, qu'il reste à Paris, ici vous avez Marc Le Fur", a-t-il lancé devant plus de mille personnes venues soutenir à Châteaulin le député Les Républicains des Côtes d'Armor et tête de liste de la droite en Bretagne. Jean-Yves Le Drian, tête de liste de la gauche dans la région, a récemment assuré qu'il "restera ministre tant que le président de la République le jugera nécessaire", n'excluant pas une période de cumul au cours de laquelle il "gérera avec les compétences de ses vice-présidents".

"Un ministre de la Guerre à temps plein". Tour à tour, les principaux challengers du ministre-candidat, qui partait favori pour garder la région au PS, l'ont appelé à clarifier sa position, voire à renoncer à se présenter. "Nous avons besoin à Paris d'un ministre de la Guerre à temps plein par les temps qui courent et vous avez besoin à Rennes d'un président de région à temps plein pour engager le redressement de votre région", a poursuivi l'ancien Premier ministre et candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017.

"Candidat évanescent". Le maire de Bordeaux a qualifié Jean-Yves Le Drian de "candidat évanescent", et regretté qu'il n'y ait "même pas de débat (dans le cadre des régionales en Bretagne, ndlr) parce qu'il n'y a pas de partenaire". "Il est évident que dans la situation où nous sommes, le ministre de la Défense devra rester à son poste et donc il ne pourra pas en prendre un autre", a-t-il assuré à quatre jours du premier tour des régionales.