Le chef d'état-major des armées Pierre de Villiers démissionne

Pierre de Villiers quitte ses fonctions de chef d'état-major des armées
Pierre de Villiers quitte ses fonctions de chef d'état-major des armées © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
Le chef d'état-major des armées Pierre de Villiers quitte ses fonctions car il ne se considère plus "en mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée auquel (il) croit".

Le chef d'état-major des armées Pierre de Villiers a annoncé mercredi avoir présenté sa démission au président Emmanuel Macron "qui l'a acceptée", dans un communiqué à l'AFP.

Une démission acceptée. Le général de Villiers explique, dans ce communiqué, qu'il considère "ne plus être en mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée auquel (il) croit pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd'hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays" et avoir "pris ses responsabilités" en présentant sa démission au président, qui l'a récemment vivement recadré après ses critiques sur le budget de l'armée.

De fortes tensions autour du budget. Le maintien ou non en poste du chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, agitait depuis plusieurs jours les milieux militaires, alors qu'Emmanuel Macron a multiplié les rappels à l'ordre à son égard. Le chef de l'État lui a reproché des critiques sur le budget de la défense.

Bercy a réclamé 850 millions d'euros d'économies cette année aux armées, dans un contexte de serrage de vis budgétaire global en 2017, avec une baisse prévue de 4,5 milliards d'euros des dépenses de l'État. "J'ai toujours veillé, depuis ma nomination, à maintenir un modèle d'armée qui garantisse la cohérence entre les menaces qui pèsent sur la France et sur l'Europe, les missions de nos armées qui ne cessent d'augmenter et les moyens capacitaires et budgétaires nécessaires pour les remplir", déclare le général de Villiers, en rappelant qu'il assumait les responsabilités de chef d'état-major depuis trois ans et demi.

Des critiques nécessaires selon le général. "Dans le plus strict respect de la loyauté, qui n'a jamais cessé d'être le fondement de ma relation avec l'autorité politique et la représentation nationale, j'ai estimé qu'il était de mon devoir de leur faire part de mes réserves, à plusieurs reprises, à huis clos, en toute transparence et vérité" ajoute-t-il.