Covid-19 : les soignants de 50 ans et plus pourront être vaccinés "dès lundi"

Le ministre de la Santé Olivier Véran a répondu aux critiques contre la lenteur de la campagne vaccinale.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a répondu aux critiques contre la lenteur de la campagne vaccinale. © AFP
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avec AFP , modifié à
Olivier Véran a répondu sur Twitter aux critiques contre la lenteur de la campagne de vaccination. Le ministre de la Santé a annoncé que les soignants de 50 ans et plus pourront être vaccinés "dès lundi". "La campagne vaccinale va bientôt prendre de l'ampleur", a-t-il assuré. 

La campagne de vaccination contre le Covid-19 va "accélérer" en direction des publics prioritaires, avec la possibilité pour les soignants de 50 ans et plus de se faire vacciner "dès lundi", a annoncé le ministre de la Santé sur Twitter. Olivier Véran avait déjà indiqué mardi qu'elle serait élargie aux professionnels de santé de 50 ans et plus d'ici la fin du mois de janvier. Mais face aux critiques d'élus et de certains médecins dénonçant le démarrage lent de la campagne vaccinale, le calendrier s'accélère à nouveau.

"La campagne vaccinale va bientôt prendre de l'ampleur"

"Nous avons décidé (...) d'accélérer la protection des publics prioritaires. Dès lundi, les soignants de 50 ans et plus qui le souhaitent, pourront se faire vacciner dans les centres disposant déjà de vaccins", a déclaré le ministre sur Twitter.  "Soyez rassurés. La campagne vaccinale va bientôt prendre de l'ampleur", a-t-il ajouté, assurant que la France sait "organiser une vaccination de masse".

"Dans quelques semaines, la vaccination aura été proposée à l'ensemble des personnes âgées, et nous serons au même niveau que les pays qui ont procédé différemment. Sans perte de chance, au contraire", a-t-il encore assuré. "Avant le début février, de 1ers centres de vaccination ouvriront en ville, pour commencer à vacciner les personnes âgées de 75 ans et plus, puis les 65 ans et plus, etc.", a également indiqué Olivier Véran.

De nombreuses critiques dans le milieu politique et médical

La campagne organisée en trois phases depuis dimanche prévoyait d'abord la vaccination d'ici fin février d'un million de personnes parmi les plus âgées et les plus vulnérables, particuliers et soignants, dans les 7.000 Ehpad et autres établissements assimilés. La deuxième phase concernait ensuite "tous les retraités de plus de 65 ans", avant dans un troisième temps la vaccination de masse.

Le généticien Axel Kahn, très critique de la stratégie de vaccination mise en place par le gouvernement a salué sur Twitter une "première avancée" avec la vaccination des soignants de plus de 50 ans. "Compte tenu du risque sanitaire, La Ligue @laliguecancer demande la vaccination de TOUS LES SOIGNANTS. Pour nous soigner", a toutefois ajouté le scientifique, également président de la Ligue nationale contre le cancer. Alors que moins de 200 personnes ont été vaccinées depuis dimanche en France, contre plusieurs milliers en Allemagne ou en Italie, l'Académie de médecine avait elle aussi regretté jeudi le démarrage "très lent", jugeant les précautions prises dans les Ehpad "excessives".