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Budget de la Sécurité sociale adopté : la pari gagnant de Sébastien Lecornu

Arthur de Laborde . 1 min
Le Premier ministre a enchaîné les réunions ainsi que les discussions dans les couloirs loin des caméras.
Le Premier ministre a enchaîné les réunions ainsi que les discussions dans les couloirs loin des caméras. AFP / © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les députés ont adopté de peu mardi le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, une victoire cruciale pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui gagne son pari dans une Assemblée sans majorité et sans avoir utilisé le 49.3. La chambre basse a adopté le projet de loi, qui contient la suspension de l'emblématique réforme des retraites, par 247 voix contre 234.

L'adoption sans 49.3 d'un budget de la Sécurité Sociale n'était plus arrivé depuis 2022. Une victoire au forceps : 247 députés ont voté pour, 234 contre. Seulement 13 voix d‘écart et un ouf de soulagement pour Sébastien Lecornu. Le Premier ministre a été soutenu par le Parti socialiste, le centre, et 18 députés Les Républicains, le fruit de plusieurs semaines de négociations. 

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Des compromis avec les Socialistes 

Le chef du gouvernement a choisi une stratégie simple, lâcher tout ce qui pouvait l'être pour sauver le texte. Des compromis en série avec les socialistes comme le renoncement au 49.3 et une hausse de dernière minute des dépenses d'assurance-maladie pour obtenir l'abstention des Écologistes. Une méthode pragmatique, parfois désordonnée mais très efficace.

Discret depuis le début des débats, le Premier ministre a enchaîné les réunions ainsi que les discussions dans les couloirs loin des caméras. Et il a obtenu ce qu'il cherchait : placer chaque député face à ses responsabilités, obligeant chacun à clarifier sa position devant ses électeurs comme au regard des enjeux.

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La réforme des retraites au placard

Résultat, le PLFSS franchit l'obstacle et l'exécutif évite une nouvelle crise. Le texte doit encore retourner au Sénat, mais le gouvernement pourra cette fois donner le dernier mot à l'Assemblée. Le Premier ministre peut souffler avant le vote du budget de l'État dans les prochaines semaines. 

Reste le prix politique, Sébastien Lecornu a rangé la réforme des retraites au placard, pourtant emblème du macronisme. Une victoire tactique laissant le président avec un bilan réduit à peau de chagrin.