Budget de la Sécurité sociale : «Il vaut mieux voter pour, sinon on va vers le chaos», insiste Charles de Courson
Ce mardi, Sébastien Lecornu va tenter de faire adopter le projet de budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale. Si certains refusent de soutenir le texte, comme les Républicains ou Horizons, d'autres appellent à le soutenir. Pour Charles de Courson, député Liot et invité de la Grande interview, "il vaut mieux voter pour", "sinon on va vers le chaos".
L’heure de vérité. Ce mardi, à l’Assemblée nationale, Sébastien Lecornu tente le pari de faire adopter sans majorité le projet de budget de la Sécurité sociale. En revanche, le texte pourrait être rejeté. Non pas à cause d’Olivier Faure, le patron du PS qui a appelé à voter "pour", mais parce que dans son propre camp, Les Républicains et Horizons refusent de soutenir ce budget.
Ce qui serait une erreur pour Charles de Courson, invité de la Grande interview ce mardi. Le député Liot assure qu’il "vaut mieux voter pour que de s’abstenir ou de voter contre".
"Si on vote contre, on va monter à 29 milliards" de déficit
"Je ne suis pas d'accord sur tout ce qu'il y a dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, mais je pense que dans la situation actuelle, il vaut mieux voter pour que de s'abstenir ou de voter contre. Pourquoi ? Parce que sinon, on va vers le chaos", assure le membre de la commission des finances.
Il rappelle notamment le report de la réforme des retraites inscrit dans ce texte. "J’ai été celui qui a porté la motion de censure qui a failli passer. Et donc, je pense que ceux-là même qui avaient voté contre cette motion de censure, aujourd'hui reconnaissent que ce texte n'était pas juste socialement et pas équilibré", estime-t-il.
Mais alors, pourquoi ce risque de chaos ? "Le gouvernement avait proposé un texte avec un déficit de la Sécurité sociale de 17,5 milliards. Si on vote ce texte, on est 5 milliards au-dessus, à presque 23. Mais si on vote contre, on va monter à 29 milliards", explique Charles de Courson.
"La menace de la dissolution, les gens n’y croient pas un seul instant"
Face à cela, n’était-il pas préférable de voter la censure et de laisser sa chance à une majorité qui aurait pu se dessiner grâce au retour des urnes ? "Ce n’est pas le Parlement qui décide de la dissolution, c’est le président de la République. C’est un pouvoir propre. Or, tout le monde sait ce qui se passerait s’il y avait une deuxième dissolution", clame le député Liot.
Pour lui, les macronistes seraient effacés, les Républicains aussi et La France insoumise risqueraient "de perdre plus que des plumes". "Le grand gagnant, ce sera le Rassemblement national. Mais ce n’est pas pour ça qu’ils auront une majorité absolue. Et donc, qu’est-ce qui va se passer ? C’est une crise qui va encore s’approfondir et ce sera le président de la République qui sera mis en cause", insiste-t-il. Selon Charles de Courson, "la menace de la dissolution, les gens un peu réfléchis, n’y croient pas un seul instant".