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Budget de la Sécurité sociale : les leçons d'un vote rendu possible par le morcèlement de l'Assemblée nationale

Alexandre Chauveau - Mis à jour le . 1 min

Après plusieurs semaines de débat, le budget de la Sécurité sociale a été adopté par les députés ce mardi soir, à une très courte majorité. En cause : de nombreuses divisions au sein des groupes, à droite, comme à gauche.

L’Assemblée a voté de justesse le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) à 247 voix pour, et 234 voix contre. Une victoire pour Sébastien Lecornu, qui a fait le pari d’aller au vote et de ne pas recourir au 49.3. Un résultat obtenu grâce à une alliance baroque entre les socialistes, le bloc central, et une partie des Républicains. 

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Lundi soir, le socialiste Boris Vallaud égrenait la liste des victoires obtenues par la gauche au Parlement : la suspension de la réforme de l’assurance chômage, le dégel des retraites et des minima sociaux ou encore la suppression du doublement des franchises médicales… Sans oublier la principale concession arrachée à Sébastien Lecornu.

Des groupes divisés

"Nous avons suspendu la réforme des retraites et ça bénéficiera à des centaines de milliers de Français en 2026. Je crois qu’on peut dire ce soir que nous avons fait œuvre utile", a-t-il insisté devant les députés. Tout cela n’a pas pour autant rebuté la droite, puisque 18 députés Républicains ont voté pour le texte, soit plus de la moitié du groupe. De son côté, Laurent Wauquiez, s’est abstenu, et ce, malgré l’opposition claire de Bruno Retailleau au PLFSS.

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"C’est un budget socialiste", s'est agacé le patron des Républicains quelques minutes après le vote. "Ce n’est pas un budget qui porte nos propositions ni nos convictions. Donc je persiste et signe : ce budget permettra sans doute au gouvernement et à Emmanuel Macron de durer un peu plus longtemps mais emmène la France dans le mur et je le regrette profondément". 

Le texte n’a pas seulement divisé la droite. Les votes des écologistes, des communistes et même d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe se sont dispersés, signe, s’il en fallait un supplémentaire, d’un hémicycle plus morcelé que jamais.