Boues rouges : visite surprise de Marine Le Pen sur l'écologie devant l'usine Altéo de Gardanne

Altéo boues rouges
Marine Le Pen n'a pas pu rentrer sur le site d'Altéo, elle n'aurait pas prévenue la direction de sa visite. © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Marine Le Pen a fait une visite imprévue dimanche devant l'usine Altéo, afin de plaider pour une action de l'État avec le privé contre le rejet des boues rouges.

La candidate du Front national, Marine Le Pen, a fait dimanche une visite surprise axée sur l'écologie devant l'usine Altéo de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, où elle a notamment plaidé pour une action d'un "État stratège" au côté du privé contre les "boues rouges". Lors de ce déplacement, auquel seuls quelques médias avaient été conviés, Marine Le Pen n'est pas entrée sur le site lui-même, dont les portes étaient fermées, selon des ouvriers interrogés par l'AFP sur place. Selon LCI, qui cite le chef de poste d'Altéo, "personne n'était au courant de sa visite".

"Régler le problème" des boues rouges. Considérant que la campagne du second tour de la présidentielle permettait entre autres de "mettre en avant les problèmes environnementaux et sanitaires et de les relier au choix du modèle économique", Marine Le Pen a défendu sa vision d'une "véritable écologie", au micro notamment de BFM et LCI. Interrogée sur le cas de l'usine Altéo et du rejet de "boues rouges", Marine Le Pen a jugé nécessaire de "régler ce problème".

À ses yeux, "l'État stratège" peut "agir main dans la main" avec "le privé" à la fois pour la "protection des emplois" et "pour accélérer le temps nécessaire pour pouvoir mettre en protection nos compatriotes des risques environnementaux". "À six ou sept ans, je crois que l'État stratège, s'il s'appuie sur une planification avec l'entreprise, peut obtenir une réduction de ces délais" de mise au norme des rejets liquides, a-t-elle estimé.

Altéo, après 50 ans de rejets de "boues rouges" polluantes en Méditerranée, a obtenu fin décembre une nouvelle autorisation préfectorale et un délai de six ans pour mettre ses rejets liquides aux normes. L'usine a modifié ses procédés et ne rejette plus qu'un liquide filtré, qui a abouti, selon Alteo, à une réduction du flux de métaux rejeté de plus de 99%. Mais les opposants continuent de les considérer comme polluant. La Commission européenne a récemment demandé des explications au gouvernement français sur l'autorisation donnée à l'usine de rejeter des déchets dans le parc national des calanques de Marseille.