Alexandre Benalla a-t-il utilisé son badge de l'Assemblée pendant qu'il était suspendu ?

Alexandre Benalla a-t-il profité des installations de l'Assemblée nationale durant sa suspension ?
Alexandre Benalla a-t-il profité des installations de l'Assemblée nationale durant sa suspension ? © AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que sa défense affirmait qu'il était en Bretagne durant sa suspension, entre le 4 et le 19 mai, Alexandre Benalla s'est rendu à deux reprises à l'Assemblée nationale, selon Le Figaro.

Une zone d'ombre qui demeure, malgré les trois prises de parole officielles d'Alexandre Benalla depuis le début de l'affaire qui porte son nom. Qu'a-t-il fait durant sa suspension en tant que collaborateur de l'Élysée, actée entre le 4 et le 19 mai ? Son avocat affirme qu'il était en Bretagne durant cette période et qu'il dispose de "l'ensemble de ses tickets de carte bleue qui le démontrent".

Deux séances à la salle de sport ? Pourtant, Le Figaro indique mardi qu'il s'est rendu à l'Assemblée nationale, le 16 mai à 14 heures et le 17 mai à 16 heures, soit pendant sa mise à pied. Le quotidien relève qu'il était déjà entré dans l'enceinte du Palais Bourbon en mars, grâce à un badge H, qui donne accès à tous les bâtiments. "Je l'ai demandé tout simplement parce que j'aime aller à la salle de sport de l'Assemblée. C'est peut-être un caprice de ma part, je l'admets", expliquait-il au Monde, vendredi.

Une "enquête interne" demandée par Rugy. Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy (LREM), a par ailleurs demandé "une enquête administrative interne" sur la fuite de données dans la presse autour de ce badge, selon un communiqué. Les règles d'attribution des badges aux membres des cabinets de l'exécutif doivent être révisées mercredi lors d'une réunion du bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale. Par l'enquête interne, François de Rugy entend "identifier les responsabilités dans la divulgation de données à caractère personnel, relatives à ces badges électroniques, et concernant l'accès aux bâtiments de l'Assemblée nationale".