Japon : les avocats de Carlos Ghosn déposent une nouvelle demande de libération sous caution

Les avocats de Carlos Ghosn ont déposé une nouvelle demande de remise en liberté.
Les avocats de Carlos Ghosn ont déposé une nouvelle demande de remise en liberté. © KAZUHIRO NOGI / AFP
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avec AFP , modifié à
Les avocats de Carlos Ghosn ont déposé une nouvelle demande de libération sous caution pour l'ancien PDG de l'alliance Renault-Nissan incarcéré depuis le 19 novembre pour des malversations financières présumées.

Les avocats de Carlos Ghosn ont annoncé jeudi avoir déposé une nouvelle demande de libération sous caution de l'ancien PDG de l'alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors.

Déjà deux demandes rejettées. Carlos Ghosn, 64 ans, se trouve en détention à Tokyo depuis son arrestation le 19 novembre pour des malversations financières présumées. Il s'agit de la troisième requête de ce type, et de la première depuis que l'homme d'affaires franco-libano-brésilien a changé d'équipe de défense. 

Il avait dans un premier temps choisi un ex-procureur, Motonari Otsuru. Mais face à l'attitude jugée passive de ce dernier et aux rejets de ses demandes de remise en liberté, Carlos Ghosn a décidé de faire appel à des vétérans du barreau, parmi lesquels Junichiro Hironaka, surnommé "l'innocenteur".

Un maintien en détention justifié ? "Les procureurs le gardent en détention parce qu'il n'avoue pas. Je voudrais que les gens se demandent si c'est approprié du point de vue des normes internationales", avait fustigé l'avocat la semaine dernière devant la presse. De son côté, le juge a mis en avant les risques de fuite et d'altération des preuves pour justifier le maintien en détention du magnat de l'automobile.

Plusieurs mises en examen. Carlos Ghosn, dont l'arrestation a secoué le monde des affaires, a été inculpé pour avoir minimisé, dans les rapports de Nissan remis aux autorités boursières, une partie de ses revenus pour un montant de 9,23 milliards de yens (74 millions d'euros) de 2010 à 2018. Il a également été mis en examen pour abus de confiance. Il risque jusqu'à 15 ans de prison. Lui se dit innocent et crie au "complot", assurant qu'on a voulu l'éliminer du jeu pour contrer son projet d'intégration des trois compagnies de l'alliance : Renault, Nissan et Mitsubishi Motors.