Envoi potentiel de troupes en Ukraine : Macron affirme que tous ses mots sont «pesés» et «mesurés»

Macron village olympique
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Après ses propos sur l'envoi potentiel de troupes occidentales sur le sol ukrainien, Emmanuel Macron a affirmé, lors de l'inauguration du Village olympique des Jeux de Paris à Saint-Denis, que chacun de ses mots était "pesé" et "mesuré". Des déclarations qui n'ont reçu ni le soutien de nombreux pays européens ni celui des États-Unis. 

Emmanuel Macron a affirmé jeudi que chacun de ses mots sur l'Ukraine était "pesé" et "mesuré" après ses propos sur l'envoi potentiel de troupes au sol dans le pays, qui lui ont valu une fin de non-recevoir de ses principaux alliés et une riposte cinglante de Vladimir Poutine.

Emmanuel Macron appelle à un "sursaut" pour assurer la "défaite" de la Russie 

"Ce sont des sujets suffisamment graves. Chacun des mots que je prononce sur cette matière est pesé, pensé et mesuré", a-t-il déclaré lors de l'inauguration du Village olympique des Jeux de Paris à Saint-Denis. Il s'est toutefois refusé à tout "commentaire géopolitique" dans ce cadre, jugeant que ce n'était "pas le lieu" et que "le sport doit permettre l'unité et l'apaisement". Emmanuel Macron a appelé lundi les alliés de l'Ukraine à un "sursaut" pour assurer la "défaite" de la Russie, en procédant à des livraisons plus rapides et plus massives d'armes et munitions.

 

Il a aussi brisé un tabou en n'excluant pas l'envoi de militaires occidentaux en Ukraine, tout en soulignant qu'il n'y avait pas de consensus sur le sujet. Le président russe, réagissant à ces déclarations, a averti jeudi les Occidentaux d'une "menace réelle" de guerre nucléaire en cas d'escalade du conflit en Ukraine. "Ils doivent comprendre que, nous aussi, avons des armes capables d'atteindre des cibles sur leur territoire", a martelé Vladimir Poutine. Nombre de pays européens, dont l'Allemagne, la Pologne, l'Italie et la République tchèque, de même que les États-Unis, ont de leur côté catégoriquement rejeté l'idée de l'envoi de troupes au sol. "Il faut que Vladimir Poutine sache qu'il y a des risques pour lui aussi", souligne une source diplomatique française tout en précisant qu'il ne s'agissait "pas de participer aux combats avec l'Ukraine".