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Emmanuel Duteil, édité par Laetitia Drevet
Les actionnaires de Total ont largement approuvé vendredi la nouvelle stratégie climatique de la direction, tandis que le changement d'identité en TotalEnergies a été plébiscité. Le groupe met en avant ses ambitions climatiques avec des objectifs pour 2030, sur le chemin de la neutralité carbone visée en 2050.
DÉCRYPTAGE

Le changement d'identité a été plébiscité. Les actionnaires de Total ont largement approuvé vendredi la stratégie climatique de la direction et le nouveau nom du groupe censé représenter ces nouveaux objectifs : TotalEnergies. Encore très associée au pétrole, l'entreprise veut ainsi montrer qu'elle est aussi très présente dans le gaz et, de plus en plus, dans l'électricité et les énergies renouvelables, qui doivent représenter 20% des investissements cette année. Le groupe met aussi en avant ses ambitions climatiques avec des objectifs pour 2030 sur le chemin de la neutralité carbone visée en 2050.

L'objectif parait lointain, mais il faut dire que les défis à relever avant d'y arriver sont encore colossaux. Il faudra commencer par limiter, ou au moins compenser, les émissions de gaz à effet de serre sur des activités par définition très polluantes, comme l'extraction de pétrole. S'agissant des produits énergétiques utilisés par ses clients (comme l'essence brûlée dans les voitures), Total s'engage par ailleurs à ce que les émissions aient reculé dans le monde d'ici 2030 par rapport à 2015.

Pression des investisseurs

Les investissements dans des activités moins polluantes, comme l'électricité renouvelable et le gaz, représentent aussi une grande partie du programme de Total. Dans les dix prochaines années, le groupe va investir chaque année trois milliards d'euros dans les énergies renouvelables. Selon le groupe, aucune entreprise en France et en Europe ne fera autant.

Le cas de Total n'est pas isolé : après avoir été longtemps critiquées par les défenseurs de l'environnement, les entreprises du secteur sont désormais sous la pression croissante des investisseurs, qui estiment qu'un virage vert peut être très rentable. Pour avoir tarder à entendre ce message, Exxon et Chevron, les deux mastodontes américains, viennent de se faire rappeler à l'ordre par leurs actionnaires.