Masque population coronavirus 1:02
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Emmanuel Duteil, avec AFP, édité par Mathilde Durand
L'économie française est légèrement repartie au premier trimestre, avec une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,4%, selon une première estimation publiée vendredi par l'Insee. Un résultat meilleur que les attentes des économistes, mais encore loin du rebond massif espéré. 

L'économie française est légèrement repartie au premier trimestre, avec une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,4%, selon une première estimation publiée vendredi par l'Insee. Une reprise en douceur, sans surprise, en raison de la crise sanitaire. Conséquence de la fermeture des restaurants, des grands centres commerciaux et de secteurs d'activités entiers : l'économie française retrouve très timidement des couleurs. Le résultat reste néanmoins légèrement plus élevé que ce à quoi le consensus des économistes s'attendait.

Léger redressement de la consommation des ménages 

Dans le détail, après le recul de 1,4% enregistré au dernier trimestre 2020, la reprise de l'économie vient notamment du léger redressement de la consommation des ménages (+0,3%), restée néanmoins fortement contrainte par les restrictions sanitaires (couvre-feu, fermeture des grands centres commerciaux, des restaurants, lieux culturels, etc.). 

La production est elle aussi repartie à la hausse (+0,4%), en particulier dans la construction (+4,2%), tandis que l'investissement a poursuivi son redressement (+2,2%). Au premier trimestre, la production totale (services, industrie, construction) se rapproche ainsi légèrement de son niveau d'avant crise, avec un écart de -4,3%. En revanche, le commerce extérieur a pesé sur la croissance, avec un net repli des exportations au premier trimestre.

Un rebond espéré à l'été

Le chiffre est encore très loin du rebond annoncé. Pour le moment, le PIB français est encore 4% en dessous de son niveau d'avant crise. Mais à Bercy, on est confiant et on mise sur un rebond massif qui pourrait se faire sentir à partir de cet été. Le gouvernement table pour cette année sur une croissance de 5%, légèrement moins optimiste que la Banque de France (5,5%) ou l'OCDE (5,9%).

La levée des restrictions, l'accélération de la vaccination, la reprise massive en Chine et aux Etats-Unis devraient doper l'activité en France et le pays pourrait alors connaître sur la fin de l'année une des croissances les plus vives de ces quarante dernières années.