Cyclisme/dopage : ouverture du procès de Bernard Sainz, alias "Docteur Mabuse"

Bernard Sainz
Bernard Sainz est accusé "d'aide à l'utilisation de substance ou méthode interdite aux sportifs". © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Un peu plus d'un an après la diffusion d'une enquête de Cash investigation le mettant en cause, Bernard Sainz comparaît devant le tribunal correctionnel de Caen pour avoir aidé des sportifs à se doper.

Bernard Sainz, alias le docteur Mabuse, comparaît depuis mardi matin en correctionnelle à Caen avec dix autres prévenus dans une affaire de dopage dans le monde du cyclisme amateur et semi-professionnel.

Bernard Sainz arrive à son procès avec une valise "Movistar Team". Le procès s'est ouvert peu après 9h00 en présence de dix des prévenus dont Bernard Sainz, chemise à carreaux noirs et blancs, arrivé au tribunal avec une valise "Movistar team" à la main.

Le naturopathe de 73 ans qui se présentait dans l'émission Cash investigation de juin 2016 comme "un coach" est poursuivi pour "aide à l'utilisation de substance ou méthode interdite aux sportifs dans le cadre d'une manifestation sportive", "dopage commis du 25 mai 2007 au 30 novembre 2010 dans le Calvados et en Ile-de-France".

Le "Docteur Mabuse" est sur la liste noire de l'UCI. Condamné par le passé pour exercice illégal de la médecine, Bernard Sainz, placé sur la liste noire de l'UCI (Union cycliste internationale), ne l'a jamais été pour dopage. Malgré les témoignages et pièces à charge réunies par des journalistes de France 2 et du journal Le Monde qui semblaient l'accabler, le "praticien" autoproclamé homéopathe avait alors démenti encourager le dopage.

Un ancien vainqueur de Paris-Roubaix juniors parmi les prévenus. Les autres prévenus (médecins, pharmaciens ou cyclistes) comparaissent pour "importation, acquisition, détention, transport", voire pour certains "offre ou cession à un sportif de produits de substance ou méthode interdite aux fins d'un usage sportif sans justification médicale".

Parmi les prévenus étaient présents mardi matin Fabien Taillefer, vainqueur en 2007 du Paris-Roubaix juniors, qui a avoué durant l'enquête s'être dopé à l'époque. Son père Fabrice Taillefer, ancien coureur régional de bon niveau, est aussi sur le banc des prévenus. Le Conseil national de l'ordre des pharmaciens et la Fédération française de cyclisme sont parties civiles.