Loïs Boisson : «Je vis un rêve éveillé», déclare la demi-finaliste de Roland-Garros 2025
Invitée du Studio des légendes sur Europe 1, Loïs Boisson est revenue sur son ascension fulgurante, sa demi-finale à Roland-Garros et son nouveau statut de nouvelle tête d'affiche du tennis français. À 22 ans, elle raconte sans détour son rapport au succès, ses ambitions et une passion née "totalement par hasard".
À seulement 22 ans, Loïs Boisson incarne déjà l’espoir d’un tennis français en quête de renouveau. Invitée ce vendredi 5 décembre du Studio des légendes sur Europe 1, la demi-finaliste de Roland-Garros 2025 s’est livrée longuement sur son ascension et une notoriété qu’elle accueille avec simplicité. "Je suis super contente si ça fait plaisir à beaucoup de personnes et si ça peut inspirer des gens aussi. Moi ça me fait vraiment plaisir", confie-t-elle dans les premières minutes de l'émission.
Sa passion pour le tennis est née "totalement par hasard", raconte la Dijonnaise, qui découvre ce sport "dans un stage en vacances". Très vite, cette passion devient une évidence : "J’ai tout de suite super bien aimé". À 15 ans, elle comprend qu’elle peut faire carrière en regardant son idole terroriser la concurrence sur la terre ocre de la Porte d'Auteuil : Rafael Nadal.
Roland-Garros reste évidemment la pierre angulaire de son jeune parcours. Sa demi-finale en 2025, où tout un pays était derrière elle, Loïs Boisson en garde "beaucoup de souvenirs", une avalanche d’émotions et "une ambiance incroyable" grâce au public français. "Déjà, mon rêve, c’était de jouer un jour à Roland. Je regardais ça à la télé tous les ans avec ce même rêve", a précisé Loïs Boisson.
Depuis, son statut a changé, mais pas son quotidien sur le circuit. "Sur le court, la vie, c’est la même… La vie en elle-même n’a pas changé", insiste-t-elle au micro de Jacques Vendroux. Elle refuse aussi d’endosser le rôle de seule héritière du tennis tricolore. "Je pense qu’il y a aussi beaucoup d’autres très bons joueurs qui sont là. Moi, je n’ai pas de pression particulière", a ajouté Loïs Boisson.
"Je vis juste le truc à ma manière"
Une forme d’insouciance revendiquée, que beaucoup voient comme une force. "Ouais, c’est possible… mais moi je ne m’en rends pas compte. Je vis juste le truc à ma manière", a rapporté la 36e mondiale au classement WTA. Son amour du jeu, lui, ne change pas. "Honnêtement, c’est le challenge de ce sport. On est seul sur le terrain, il faut trouver les solutions. Et puis j’aime vraiment le jeu", a confié la Française avant d'admettre que "gagner sans bien jouer c'est quelque chose qui arrive 80% du temps". Son point fort ? "Mon coup droit", dit-elle sans s’enflammer.
Sa philosophie reste simple : plaisir, rigueur, et le regard rivé sur le futur. "Mon objectif, c’est toujours de gagner un Grand Chelem. Quand j’en aurai gagné un, d’en gagner plusieurs." Mais elle refuse l’idée de tout révolutionner. "Faire plus, non. Ça fait déjà des années qu’on fait tout ce qu’il faut", a confié Lois Boisson.
En effet, cette dernière n’est pas seule dans cette aventure. Elle décrit une véritable équipe autour d’elle : entraîneur, préparateur physique, kinés, staff médical, nutritionniste, psychologue. Un collectif essentiel dans un sport pourtant individuel. Blessée gravement au genou par le passé, elle admet avoir pensé "au tout début" qu’elle ne reviendrait jamais. Aujourd’hui, elle a appris l’importance du repos. En dehors du tennis, elle cultive une vie simple : moments avec ses amis, sa famille, un peu de musique au point d’avoir essayé le piano pendant sa convalescence, même si "ça n’a pas fonctionné".