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Top 14 : formation, attaque flamboyante... les raisons du début de saison canon de la Section paloise

Grégoire Allain - Mis à jour le . 2 min
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Illustration © Gaizka IROZ / AFP

Deuxième du Top 14 et portée par des jeunes joueurs formés au club, la Section paloise s'est invitée parmi les cadors depuis le début du championnat. Le résultat d'un projet ambitieux, pensé sur du long terme et susceptible de la mener jusqu'en phases finales.

Oubliez les ténors habituels, ils sont la belle surprise du début de saison en Top 14. Deuxièmes du classement, deux points derrière le Stade toulousain et trois devant Toulon, les joueurs de la Section paloise confirment leur progression entrevue ces dernières années. Au point de s'inviter à la table des prétendants (très) sérieux aux phases finales du championnat.

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Invaincus à domicile, après leur nouvelle victoire du week-end face à la Rochelle (53-33), les Béarnais comptent 37 points après 11 journées, de loin leur meilleur total à ce stade depuis leur remontée dans l'élite, il y a bientôt dix ans (ils en comptaient par exemple 31 il y a deux ans, lorsqu'ils avaient terminé 9èmes à deux unités du dernier qualifié en barrages).

Une formation reconnue

Parmi les facteurs expliquant la réussite du club, la crédibilité de son centre de formation. Avec respectivement 5, 4 et 3 essais depuis le début de l'exercice 2025-2026, Grégoire Arfeuil, Emilien Gailleton et Fabien Brau-Boirie ont tous un point commun. Celui d'avoir, plus ou moins directement, baigné dans la formation à la paloise (Gailleton est arrivé à 18 ans en provenance d'Agen), de même qu'Hugo Auradou et Théo Attissogbe, désormais internationaux français.

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Consciente qu'elle "ne rivalisera jamais en termes de budget avec les meilleurs", selon son entraîneur Sébastien Piqueronies, la Section a misé sur d'autres atouts, dont l'accompagnement de jeunes talents. Une stratégie conduisant à une certaine émulation. "Quand on voit Émilien (Gailleton) débuter en Top 14, ça donne forcément envie de le rejoindre. Et ça continue pour ceux qui arrivent. Ils nous voient régulièrement en championnat, certains appelés en sélection ; je pense que c'est plus facile de s'imaginer que c'est possible", déclarait Théo Attissogbe chez nos confrères de L'Equipe.

Et si Gailleton s'est récemment blessé (pour au moins six semaines), le centre tricolore, convoité par d'autres grosses écuries du championnat, a surtout prolongé jusqu'en 2029, illustration de sa croyance en le projet palois. Pour continuer de développer ces jeunes talents, un centre de performance doit ainsi voir le jour la saison prochaine.

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De plus en plus de cordes à son arc

Si certains domaines restent à parfaire, tels que la défense ou la discipline, l'équipe béarnaise ne se distingue pas que par des trois-quarts flamboyants. Dans la lignée des méthodes employées depuis sa remontée, avec les recrutements de joueurs très expérimentés comme Colin Slade ou Conrad Smith, ex-All Black devenu entraîneur de la défense, le club a fait venir l'été dernier Julian Motoya et Facundo Isa, deux internationaux argentins, pour densifier son pack.

Un pari gagnant puisqu'au-delà d'encadrer les plus jeunes éléments de l'effectif, Isa est le meilleur gratteur de l'équipe depuis le début de la saison, quand Montoya sort d'une prestation XXL dimanche soir face aux Rochelais. Outre son essai, sur ballon porté, le talonneur a contribué aux trois autres réalisations paloises dans cette filière, s'offrant également une percée improbable, à l'origine de l'essai d'Aaron Grandidier en tout début de deuxième période. Autant de ressources qui pourraient bien mener Pau jusqu'aux joutes les plus importantes de la fin de saison

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Avec un déplacement à Montauban et la réception de Montpellier à négocier d'ici la fin de l'année civile, susceptibles de porter son total à entre 40 et 50 points à mi-parcours, la Section aurait en tout cas tord de s'interdire de rêver.