Tony Parker, dix ans après

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BASKET - Le meneur de jeu tricolore retrouve la Pro A, dix ans après son départ. 

Depuis mercredi, la plus grosse star du basket français a réjoui ses nombreux fans. Finis les matches de NBA retransmis à 3 heures du matin sur des chaînes cryptées. En signant à l’Asvel en raison du lock-out du championnat américain, les supporters de Tony Parker le verront en direct live sur les parquets français. Après dix ans passés chez les Spurs de San Antonio, TP is back. Europe1.fr revient sur une carrière hors-normes.

Le Racing comme tremplin

Né en Belgique d’un père basketteur, il commence à enfiler les paniers quasiment au berceau. Après une première licence à Fécamp et une saison au Centre fédéral de basket l’INSEP, Tony Parker choisit la nationalité française. Comme quoi la question des binationaux n’a pas toujours été problématique.

Repéré immédiatement par les dirigeants du Paris Racing, TP signe son premier contrat pro à 17 ans. Aux côtés de Laurent Sciarra, il apprend vite. Dès sa deuxième saison, il prend la relève du maître et devient le meneur de jeu du club. Malgré deux éliminations consécutives au premier tour des play-offs, il est déjà pisté par des franchises de NBA.

Tous les records avec San Antonio

Parker-Spurs

Quelques titularisations en équipe de France plus tard, il décide de parapher un contrat chez les Spurs de San Antonio (Texas), en 2001. A 19 ans, il devient le plus jeune joueur du club. Mais là où de nombreux rookies peinent à confirmer, Parker ne se pose aucune question. Avec son numéro 9, TP explose dès ses premiers matches.

La saison suivante, il devient le premier Français champion de NBA en battant les Nets du New Jersey en finale. La même année, il est sélectionné pour les All Star Game, la crème de la crème des galas de basket aux Etats-Unis. Comme si tous ces records ne suffisaient pas, il devient le sportif tricolore le mieux payé en 2004. Un contrat de six pour 66 millions de dollars, à seulement 22 ans. Qui dit mieux ?

Les Bleus à bout de bras

Parker-France

Malgré trois titres de champion NBA (2003, 2005, 2007), il manque toujours un petit quelques chose dans la carrière de TP. Une médaille de bronze au championnat d’Europe en 2005 en Serbie ne le réconforte pas davantage. Tony Parker assume son rôle de capitaine et porte les Bleus à bout de bras dans chaque compétition internationale qu’il dispute. En vain à chaque fois. Jusqu’au mois de septembre dernier. Avec Batum, Diaw et Noah, TP et la France battent enfin les meilleures nations. Qualifiés pour les JO de 2012, les Bleus chuteront en finale contre l’Espagne (98-85).

C’est ce champion que les inconditionnels de l’Asvel pourront retrouver sur le parquet de l’Astroballe. Gilles Moretton, le président de Villeurbanne est conscient du tremplin médiatique que représente une telle arrivée. "Il va attirer une nouvelle clientèle". Les projecteurs seront forcément braqués sur lui en permanence. Mais à 29 ans, Parker n’a plus rien à prouver. Simplement briller dans un championnat en perte de vitesse depuis plusieurs années.