Tombe du général de Gaulle vandalisée : "aucune revendication" de l'auteur des faits

Tombe Général de Gaulle Colombey
La tombe du général de Gaulle a été vandalisée samedi dernier. © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme qui a vandalisé la tombe du général de Gaulle samedi n'a fait aucune revendication en garde à vue : alcoolisé au moment des faits, il dit ne pas se souvenir des événements.

L'homme ayant vandalisé samedi la tombe du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises, en Haute-Marne, a reconnu les faits mais les motivations de son acte demeurent obscures, a déclaré le procureur de Chaumont mercredi, lors d'une conférence de presse. "Il n'a fait aucune revendication et regrette les faits", pour lesquels il n'y a "aucun élément de préparation", a souligné Frédéric Nahon. L'auteur présumé, âgé d'une trentaine d'années, a affirmé aux enquêteurs qu'il était "fortement alcoolisé" lorsqu'il a brisé la croix surplombant la tombe de l'ancien président.

Ivre, il dit "ne se souvenir de pas grand chose".Interpellé mardi soir avec sa compagne "dans une commune entre Chaumont et Colombey", l'homme "a pris conscience dès le soir même de la gravité de son geste", mais dit pourtant "ne se souvenir de pas grand-chose pour l'instant". Travaillant "a priori" en Haute-Garonne, l'homme se serait rendu à Colombey avec sa compagne, originaire de Haute-Marne et elle aussi trentenaire, "pour visiter les lieux" et "voir de la famille et des amis". C'est d'ailleurs lors d'un déjeuner familial qu'il se serait "alcoolisé".

Présenté à la justice vendredi. Il sera traduit en comparution immédiate vendredi devant le tribunal correctionnel de Chaumont. La famille de Gaulle, qui a porté plainte, sera partie civile. Il est "peu probable" en revanche que sa compagne, "qui l'attendait devant le collège" proche du cimetière, puisse être poursuivie "comme complice". L'exploitation des images de vidéosurveillance, qui filme en continu la tombe, a permis de reconstituer le scénario et de mesurer la "détermination" de cet homme qui n'a "pas hésité sur le choix de la tombe et passe directement à l'acte de façon violente", a raconté le procureur. Il a "donné un coup de pied qui a déséquilibré le socle puis a secoué la croix. Celle-ci est tombée en arrière" et s'est brisée après s'être "écrasée sur le mur du cimetière".