Airbags Takata : des centaines de milliers de véhicules sont toujours équipés d'airbags défectueux
Un jeune conducteur réunionnais est décédé ce week-end lors d'un accident de la route. Ce dernier n'a pas été tué par le choc, mais bien par les airbags Takata de son véhicule, ces coussins gonflables défectueux qui projettent des morceaux métalliques vers les conducteurs quand ils se déploient. Et cet accident n'est pas un cas isolé. Des centaines de milliers de véhicules restent encore concernés en France.
Les airbags Takata font une nouvelle victime. Ce week-end, un jeune homme de 23 ans est décédé lors d'un accident de voiture sur la route des Tamarins, une voie rapide située sur l'île de la Réunion. Le jeune homme au volant de sa Seat Ibiza, a fait une sortie de route, provoquant le déclenchement des airbags.
Problème, ces derniers ont envoyé des projectiles métalliques vers le conducteur en se déployant, provoquant le décès de ce dernier, selon l'autopsie de l'institut médico-légal du CHU de La Réunion. Le jeune réunionnais devient ainsi la vingtième victime des airbags Takata dans le pays, selon le ministère des Transports.
Des centaines de milliers de véhicules encore concernés
Une enquête a été lancée pour savoir si le véhicule était concerné par un des nombreux rappels liés aux airbags défectueux, et si la victime en a été notifiée, a expliqué la procureure de Saint-Denis.
Mais cet accident risque de ne pas être une exception. Car, malgré plusieurs campagnes et des centaines de milliers de véhicules déjà réparés, des centaines de milliers d'autres sont encore concernés par les différents rappels constructeurs. Certains conducteurs ignorent même que leurs véhicules sont concernés.
Vérifier de soi-même si son véhicule est impacté
À cause d'un gaz qui vieillit mal, ces airbags japonais se dégradent au fil du temps, notamment dans les climats chauds et humides. Lorsqu'ils explosent, ils projettent alors des pièces métalliques à plusieurs centaines de km/h vers les occupants du véhicule.
Selon les chiffres du ministère des Transports du début du mois de novembre, encore 1,8 million de véhicules doivent passer au garage pour faire changer leurs airbags, dont près de 1,3 million dans le cadre de la procédure "stop drive", une procédure qui incite les propriétaires à ne plus conduire leur véhicule et qui impose le changement des airbags de manière immédiate.
Pour vérifier si son véhicule est concerné, il suffit d'entrer son numéro VIN (un numéro que chaque voiture a, il est renseigné notamment sur la carte grise au niveau de la lettre E. NDLR) sur le site de rappel du constructeur du véhicule. Si votre voiture est concernée, le changement d'airbag est 100% pris en charge par le constructeur.
