Malgré l'ambiance festive, le risque d'attentat reste dans toutes les têtes au marché de Noël de Strasbourg
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, alerte sur les risques d’attentat sur les marchés de Noël. Ce mercredi, il a envoyé un télégramme à tous les préfets de France leur demandant de "renforcer les dispositifs de sécurité compte tenu du niveau très élevé de la menace terroriste". À Strasbourg, les visiteurs se sentent globalement rassurés.
"Les marchés de Noël sont des lieux de rassemblements populaires et symboliques susceptibles d'être la cible d'actions violentes", rappelle le ministre de l'Intérieur.
Laurent Nuñez demande à tous les préfets de France de "renforcer les dispositifs de sécurité" rappelant les attaques meurtrières en Allemagne (à Berlin en 2016 et à Magdebourg en 2024) en encore à Strasbourg en 2018, où un attentat terroriste sur le marché de Noël avait fait cinq morts. Dans la capitale alsacienne, où le dispositif de sécurité est déjà très important, comment le vivent les visiteurs ?
"Là où il y a de la foule, je pense toujours qu'il y a un risque"
Un verre fumant de vin chaud à la main, Patricia, Béatrice et leurs amis viennent tout droit de Marseille. Même s'ils profitent allègrement de l'ambiance unique du marché de Noël de Strasbourg, le risque d'attentat est toujours dans un coin de leur tête. "Moi, oui, j'y ai pensé !", admet Béatrice. "Là où il y a de la foule, je pense toujours qu'il y a une possibilité [d'attaque]", confirme Patricia.
Mais depuis l'ouverture du marché de Noël, il y a une dizaine de jours, la préfecture du Bas-Rhin applique déjà les directives de sécurité du ministère de l'Intérieur. Chaque jour, ce sont ainsi 1.000 personnes — policiers, militaires, pompiers — qui protègent les visiteurs.
"Ce qui est dommage, c'est d'en arriver là"
Cette présence policière et militaire accrue, les visiteurs et les habitants du marché de Noël de Strasbourg la ressentent bien. "On s'est sentis quand même protégés quand on a vu la police, les CRS, il y en a pas mal", confirme Sandrine, Alsacienne.
"Ce qui est dommage, c'est d'en arriver là", soupire son conjoint, Christophe, venu de Vendée. "C'est un moment de fête ! Normalement, on ne devrait pas avoir à subir des fouilles, on devrait être libres. Dans le temps, tout le monde était joyeux, on était tranquille", regrette-t-il. Jusqu'au 24 décembre, date de fermeture du marché, les forces de l'ordre resteront donc mobilisées et extrêmement vigilantes.