Beaucoup de Français ont prévu de se réunir en famille ou entre amis… passant parfois outre les restrictions sanitaires. 2:34
  • Copié
Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Entre le couvre-feu et les recommandations gouvernementales, ce Nouvel An 2021 ne ressemblera à aucun autre. Les autorités ont en tout cas fait état de leur volonté d'appliquer la tolérance zéro, alors que l'épidémie continue de se propager. Europe 1 fait le point sur ce qu'il sera possible de faire pour cette Saint-Sylvestre.

Alors que certains élus réclament un nouveau confinement localisé et une accélération de la vaccination, un Nouvel An inédit se profile ce jeudi. Les Français n’ont pas l’intention de célébrer le Nouvel An seuls. Beaucoup d’entre eux ont prévu de se réunir en famille ou entre amis… passant parfois outre les restrictions sanitaires. Entre le couvre-feu et les restrictions sanitaires contre le Covid-19, que sera-t-il possible de faire le soir du 31 décembre ?

Sera-t-il possible de se déplacer le soir du Réveillon ?

Un assouplissement des règles encadrant les déplacements avait un temps été envisagé, comme au soir du 24 décembre, mais celui-ci n’aura finalement pas lieu. Le couvre-feu, en vigueur à partir de 20 heures et jusqu’à 6 heures du matin, va pourtant être maintenu. Les personnes qui se rendent en dehors de leur domicile devront donc envisager de dormir chez leurs hôtes afin de ne pas s’exposer à une amende de 135 euros en circulant de nuit. Les rassemblements sur la voie publique sont par ailleurs interdits.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a précisé qu’il n’y aurait pas d’indulgence. Voulant lutter contre les rassemblements festifs ainsi que les "violences urbaines" le soir de la Saint-Sylvestre, il a demandé aux préfets de mettre en place des dispositifs de contrôles "visibles" dès l'entrée en vigueur du couvre-feu et de concentrer l'action des forces de l'ordre "dans les centres-villes et les quartiers et les zones sensibles les plus sujets à ces phénomènes". Plus de 100.000 policiers nationaux, municipaux et gendarmes devraient être mobilisés.

Peut-on organiser une réunion chez soi ?

Les recommandations gouvernementales préconisent de ne pas se réunir à plus de six, sans compter les enfants, dans un appartement ou une maison. Le non-respect de ce seuil n’entraînera cependant pas de verbalisation lors d’une soirée privée dans la mesure où il s’agit bel et bien d’une "recommandation" et qu’il est impossible d’interdire les réunions dans les lieux d’habitation. Le gouvernement appelle à "la responsabilité de chacun" pour que la distanciation sociale et le port du masque soient respectés.

La police peut-elle intervenir au domicile d'un particulier ?

Comme à l'accoutumée, la police peut dresser une contravention en cas de tapage nocturne. L’amende s’élève à 68 euros, majorée à 180 euros si la note n’est pas réglée dans les 45 jours. Si les forces de l'ordre ne sont autorisées à pénétrer dans un domicile qu'avec l'accord de l'occupant, elles pourront toujours constater sur place le non-respect de la distanciation sociale et des gestes barrières. Celui-ci peut donner lieu à une nouvelle verbalisation. Le décret du 29 octobre 2020 indique que "les mesures d'hygiène […], incluant la distanciation physique d'au moins un mètre entre deux personnes, […] doivent être observées en tout lieu et en toutes circonstances". Les contrevenants s’exposent à une amende de 135 euros.

Quelles mesures sont mises en place contre les fêtes clandestines ?

Les policiers et gendarmes devraient porter une attention particulière aux fêtes clandestines, c’est-à-dire aux réunions festives ouvertes au public. Ainsi, il y a un risque d'être verbalisé "si l'on organise ou participe à une soirée privée dans un établissement fermé en raison des mesures sanitaires (restaurant, salle polyvalente, etc)" ou si "la soirée est organisée dans un domicile privé mais dépasse manifestement le cadre privé (par exemple, lorsqu'un système d'entrées payantes est mis en place)", détaille le ministère. Dans ce cas de figure, ils pourront interpeller l’organisateur et engager des poursuites contre lui.