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«Trois curés ont déjà proposé de faire la messe de minuit» : les agriculteurs de l'A64 ont bien l'intention de passer Noël sur le barrage

Wilfried Devillers . 1 min
Les agriculteurs qui bloquent l'A64 sont prêts à passer les fêtes sur le barrage.
Les agriculteurs qui bloquent l'A64 sont prêts à passer les fêtes sur le barrage. AFP / © Valentine CHAPUIS / AFP

Après une dizaine de jours de mobilisation, les agriculteurs du Sud-ouest poursuivent toujours leur blocage de l'A64, au niveau de la commune de Carbonne (Haute-Garonne). Et à l'approche des fêtes de fin d'année, aucune trêve n'est envisagée par les éleveurs qui se sont organisés pour le jour de Noël.

Leur motivation ne souffre d'aucune défaillance. Déjà présents depuis plus d'une dizaine de jours sur l'autoroute A64, les agriculteurs comptent bien se maintenir sur leur barrage près de Carbonne (Haute-Garonne), et ce, même le jour de Noël le 25 décembre prochain.

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Sous le pont qui les abrite de la pluie, bonnet de Noël sur la tête, deux hommes décorent les sapins qu'ils ont installés. Quelques guirlandes, des boules, même une petite crèche : tout est mis en place.

"On nous offre des chapons, du foie gras"

"On envisage déjà de passer les fêtes ici, nos familles se le sont déjà programmé", assure Bertrand, éleveur. "On a même trois curés qui nous ont déjà proposé de nous faire la messe de minuit. S'il faut les passer ici, on les y passe. On y mélange des moments festifs parce qu'on ne peut pas être dans la lutte permanente, sinon on ne tiendrait pas", ajoute-t-il.

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Pour le Réveillon ou pour le 25 décembre, Jean-Benoît, qui s'affaire au fourneau de la cuisine mobile installé sur l'autoroute, a déjà pensé au menu grâce aux nombreux dons collectés. "Il y a énormément de gens qui passent spontanément, qui donnent toute sorte de choses. On nous offre des chapons, des dindons, du foie gras, du sanglier, de la biche. Donc, il y aura de quoi."

La menace d'un blocage après le Nouvel an

Un esprit de fête même si Cédric, comme tous les autres agriculteurs ici, n'oublie pas la lutte en cours : "Nous avons des revendications, elles n'ont pas été écoutées. À partir de là, on est obligé de rester par rapport aux gens qui nous soutiennent, on ne peut pas lever le camp sans avoir de réponse", soutient-il.

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Des réponses, des engagements concrets demandés, sans quoi le blocage pourrait durer bien après le Nouvel an, s'il le faut.