Commission d’enquête sur l’audiovisuel public : le rapporteur Charles Alloncle menace de perquisitionner France Télévisions
En charge d'auditionner les grandes figures de Radio France et de France Télévisions, le rapporteur de la commission d'enquête sur l'audiovisuel public, Charles Alloncle, révèle que Delphine Ernotte refuse de lui transmettre certains documents et menace de perquisitionner le groupe pour les obtenir.
Alors que le rapporteur de la commission d’enquête sur l’audiovisuel public et député UDR, Charles Alloncle, continue son travail d'investigation auprès de France Télévisions, il révèle que la directrice Delphine Ernotte refuse de lui transmettre certains documents. La loi de 1958 exige pourtant une transparence absolue.
Des documents "personnels", selon Delphine Ernotte
Lors d'un entretien avec le journaliste Eric Morillot, le député Charles Alloncle a révélé que Delphine Ernotte avait refusé de lui transmettre certains documents qu'elle juge personnels. Une réponse qui ulcère le rapporteur de la commission d'enquête. "J'ai le droit de demander toutes les pièces qui concernent l'Arcom, France Télévisions, Radio France, le périmètre de cette commission d'enquête. Elle est tenue de me les produire. Et si je n'ai pas ces pièces, si certaines manquent, je ne me priverais pas d'exécuter ce pouvoir de contrôle sur place. Je me déplacerais dans les locaux de France Télévisions pour les exiger, peut-être aussi dans les locaux de l'Arcom", prévient-il.
La loi de 1958 précise bien que le rapporteur est en droit d'exiger tout document d'une administration publique. Contacté par Europe 1, France Télévisions affirme avoir uniquement transmis ce qu'il considère être des documents de service et non des documents personnels. Une interprétation ambigüe, car il est notamment question d'un mail envoyé par un cadre de France Télévisions au président de la Cour des Comptes pour retarder la publication d'un rapport accablant avant la réélection de Delphine Ernotte.