30 km/h limitation vitesse 1:40
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Charles Guyard, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Plus de 600 kilomètres de voirie sont désormais limités à 30 km/h depuis ce lundi matin dans la ville de Nantes. La mesure, qui fait l'objet d'une consultation citoyenne, est très mal accueillie par les taxis. "C'est du buzz écologique et de la pompe à fric", dénonce l'un d'eux, Claude, lundi au micro d'Europe 1.
REPORTAGE

Depuis ce lundi matin, les Nantais doivent lever le pied au volant de leur voiture. La raison ? Plus de 600 kilomètres de bitume sont désormais limités à 30 km/h dans la ville. Déjà adoptée par plusieurs métropoles en France, comme Grenoble, Lille, Rennes ou encore Angers, la mesure est très mal accueillie par les taxis de l'agglomération nantaise. "C'est du buzz écologique et de la pompe à fric", dénonce l'un d'eux, Claude, lundi au micro d'Europe 1.

"C'est le tiroir caisse qui va marcher pour eux"

Pour ce chauffeur, la mesure frise la démagogie. "Déjà, 50 km/h en ville dans certains endroits c'est assez compliqué à tenir. Alors 30 km/h... C'est impossible. Donc c'est le tiroir caisse qui va marcher pour eux, ils vont gagner de l'argent", assène-t-il.

De son côté, Manuel s'inquiète de futures conséquences potentiellement dommageables. "Malheureusement, s'il faut rouler à 30 km/h, je vous le dis tout de suite : si un client va avoir un avion à prendre, nous on va faire en sorte qu'il l'ait. Mais par contre, c'est notre permis qui est pris", craint le chauffeur.

Des radars, notamment pédagogiques

Pourtant, Bénédicte Levionnais, qui est en charge des transports à Nantes Métropole, l'assure : l'idée n'est pas de traquer les conducteurs à chaque coin de rue. "Il n'y aura pas un policier d'installé derrière chaque panneau 30 km/h", tempère-t-elle. "Nos policiers ont autre chose à faire je pense. Il y aura forcément des radars, notamment pédagogiques dans un premier temps. L'idée, c'est aussi de faire passer les choses par la pédagogie."

Pour la Ville, l'objectif est de promouvoir les transports en commun et les déplacements doux, non bruyants et non polluants. "Bientôt, les vélos iront plus vite que nous. Et il y aura des risques de déconcentration. A 30 km/h, vous ne serez plus aussi concentrés, vous regarderez plus à gauche et à droite les choses qui se passent", se désole Salem, un dernier chauffeur de taxi. A Nantes, la mesure fait l'objet d'une consultation citoyenne jusqu'au 15 octobre.