Les agriculteurs de l'A63 lèvent les points de blocages pour mieux revenir au mois de janvier
Il ne reste plus qu'une poignée d'agriculteurs mobilisés dans le sud-ouest de la France. Principalement sur le point de blocage historique, celui de Carbonne, au sud de Toulouse, sur l'A64. Les autres, à Briscou, près de Bayonne, et à Cestas en Gironde, sont maintenant levés. Mais ces agriculteurs qui ont passé Noël sur l'autoroute promettent de revenir encore plus fort à la rentrée de janvier.
Les pelleteuses sont de sortie pour déblayer les palettes et autres déchets incinérés sur le terre-plein central de l'autoroute. À côté, les agriculteurs encore présents ont profité d'un dernier repas ensemble avant de ranger et de nettoyer la chaussée. "Il n'y a rien de plus pour l'instant", Élodie repart mitigée de ses 12 jours de mobilisation.
"C'est contraint en fait qu'on est obligé de lever le barrage
"Il faut à un moment donné rentrer sur nos fermes aussi, s'occuper du bétail et on peut reprendre les choses en main sur la ferme. Content de rentrer et en même temps triste de ne pas avoir abouti complètement à ce que l'on voulait". D'autres, comme Enola, évoquent le besoin de couper.
"Surtout revoir les animaux, tout ça. Parce que nous, on est éleveurs, donc on tournait à tour de rôle, on échangeait, mais ça va faire du bien de rentrer, revoir la famille, revoir tout le monde et après repartir". Car face aux non-réponses aux revendications des éleveurs, la Coordination rurale de Gironde a décidé de faire une pause bienvenue pour l'un des coprésidents, Vincent Collineau.
"C'est contraint en fait qu'on est obligé de lever le barrage, par manque de main d'œuvre sur les exploitations. Continuer à faire des négociations où personne ne nous entend, ne nous écoute pendant encore dix jours de plus. Il faut qu'on change de stratégie".
Une réunion entre dirigeants de la Coordination rurale dans le sud-ouest est prévue la semaine prochaine afin d'organiser les actions début janvier.