Ségolène Royal était l'invitée du "Grand Rendez-vous" sur Europe 1. 2:49
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Ariel Guez , modifié à
Invitée du "Grand Rendez-vous" sur Europe 1, Ségolène Royal, ancienne ministre de l'Environnement et ex-ambassadrice pour les pôles est revenue sur les débats autour de l'hydroxychloroquine et l'interdiction de ce médicament. Interrogée sur Didier Raoult, elle affirme "qu'elle ne le soutient pas", mais "dénonce la façon dont il a été traité", taclant Olivier Véran. 
INTERVIEW

L'hydroxychloroquine, médicament popularisé par le Professeur Didier Raoult, a-t-elle été interdite par Olivier Véran trop rapidement ? "Oui", répond Ségolène Royal. L'ancienne ministre de l'Environnement, invitée du Grand Rendez-vous dimanche, a estimé sur Europe 1 que le ministre de la Santé s'est "dépêché" d'interdire la molécule (suite à la publication d'une étude dans la revue de référence The Lancet), "comme s’il y avait une espèce de vengeance contre le professeur Raoult".

"N’ayons aucune agressivité à son égard"

"Ce n’est pas le bon fonctionnement d’un responsable de l'État", a-t-elle estimé, rappelant que des professeurs de médecine "qui ne sont pas favorables à Didier Raoult ont contesté également l’étude". Ségolène Royal en appelle donc à la raison. "Il faut de la rationalité : il y a des études et des protocoles, faisons les", dit-elle au micro d'Europe 1. 

Interrogée sur son éventuel soutien au professeur Didier Raoult, Ségolène Royal explique "qu'elle n'est pas médecin", et qu'à ce titre, "elle ne le soutient pas". En revanche, l'ancienne ministre de l'Environnement est claire : "Je dénonce la façon dont il a été traité (...) Réintégrons-le dans des protocoles d'expérimentation rationalisés, mais n’ayons aucune agressivité à son égard".

"Mes tweets sont régulièrement mis à jour"

Pourtant, Ségolène Royal avait tweeté en mars en soutien à l'hydroxychloroquine, dénonçant des "hésitations bureaucratiques incompréhensibles". Depuis ses messages ont été supprimés. "Mes tweets sont régulièrement mis à jour", justifie-t-elle, ne reniant rien à ce qu'elle avait pu écrire.

"J'ai retweeté de ses soutiens parce que je considérais qu'à un moment, où l'État n'avait même pas la capacité de donner des masques ou des blouses aux soignants, le professeur Raoult se faisait agresser par le gouvernement alors qu'il avait un protocole qui apparemment donnait des résultats", conclut Ségolène Royal.