Le nombre de lycéens fumeurs a été divisé par deux en 20 ans. 1:23
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Anne Le Gall, édité par Laetitia Drevet
Alors qu'un quart des Français fument encore quotidiennement, l'objectif des autorités sanitaires est d'atteindre une première génération sans tabac, soit une génération dans laquelle on compte moins de 5% de fumeurs, en 2030. "Les projections faites sur les prochaines années vont en ce sens", se réjouit un tabacologue.

Les calendriers du monde entier prévoient lundi une journée sans tabac. En France, on estime qu'il est à l'origine de 75.000 décès par ans, soit plus d’un décès sur huit. Un quart des Français fument quotidiennement. L'objectif des autorités sanitaires est d'atteindre une première génération sans tabac, soit une génération dans laquelle on compte moins de 5% de fumeurs, en 2030. Emmanuel Macron avait réaffirmé cet objectif en mars dernier, à l'occasion de la présentation du dernier plan de lutte contre le cancer.

Le nombre de lycéens fumeurs divisé par deux en 10 ans

Dans l'Hexagone, l'âge moyen de la première cigarette est de 14 ans, un chiffre stable depuis 10 ans. Mais le nombre de lycéens fumeurs a été divisé par deux en 20 ans. Le professeur Bertrand Dautzenberg, tabacologue, estime qu'une première génération sans tabac peut être envisagée entre 2030 et 2035. "J’y crois énormément. Ce sont des générations déjà obtenues aux Etats-Unis, où les lycéens sont moins de 5% de fumeurs quotidiens. Les projections faites sur les prochaines années vont en ce sens en France. On diminue de 1% par an, alors si on diminue pendant encore 10 ans, on est bons."

Depuis presque 10 ans, l'apparition du vapotage a contribué à ringardiser la cigarette aux yeux des adolescents. Pour autant, deux tendances pourraient freiner le recul du tabac chez les jeunes : le tabac chauffé et la chicha. Ces pratiques sont souvent perçues par les jeunes comme à moindre risque.