Système immunitaire, solidité des os, cancer : à quoi sert vraiment la vitamine D ?
Indispensable à la solidité des os, la vitamine D est principalement produite grâce à l’exposition au soleil. À l’arrivée de l’hiver, une large majorité de Français se retrouve en carence. Si une supplémentation peut devenir nécessaire, les spécialistes rappellent qu’elle doit être encadrée médicalement et non effectuée via des compléments alimentaires vendus librement.
Une vitamine essentielle à la santé de nos os : alors que l'hiver approche, les Français ont du mal à intégrer la vitamine D, produite par les rayons du soleil. Une carence peut donc s'installer, et avoir des effets très négatifs à long terme. Mais comment obtenir de la vitamine D en dehors d'une exposition au soleil ?
La vitamine D, une hormone essentielle… mais aux bénéfices encore limités scientifiquement
L’hiver s’installe, la lumière se fait rare et, avec elle, la production de vitamine D. Cette hormone fabriquée par la peau sous l’effet des rayons UVB joue un rôle clé dans la solidité des os. "C’est le seul bénéfice scientifiquement démontré à ce jour. Certains travaux suggèrent d’autres effets possibles, mais les études sont insuffisantes", précise Gille Laverny, responsable de recherche à l’INSERM.
"On a pu montrer des effets bénéfiques de cette hormone sur l’inflammation, certaines maladies auto-immunes comme la maladie de Crohn, mais on ne peut pas encore l’utiliser à grande échelle", précise le chercheur.
Supplémentation : des gouttes ou ampoules, mais uniquement sur avis médical
En France, près d’un adulte sur deux manques de vitamine D en hiver. Une supplémentation devient alors souvent incontournable. Les enfants, eux, doivent en recevoir dès la naissance et jusqu’à leurs 18 ans pour assurer une croissance optimale.
Mais attention : toutes les formes de vitamine D ne se valent pas. Les spécialistes recommandent de privilégier les produits délivrés sur ordonnance. "Les prises médicales sont préparées de manière pharmaceutique, avec des doses bien contrôlées", souligne Gille Laverny. À l’inverse, les compléments alimentaires ne disposent pas d’autorisation de mise sur le marché et leur dosage peut varier, rendant la consommation plus difficile à maîtriser.
Pour ceux qui ont la chance de vivre sous des latitudes ensoleillées, une exposition d’une vingtaine de minutes par jour suffit généralement à couvrir les besoins naturels en vitamine D. Un luxe que l’hiver français ne permet pas toujours.