Aliments ultra-transformés : une étude appelle à des mesures fortes pour réduire leur consommation
Une étude publiée ce mercredi 19 novembre dans la revue scientifique, The Lancet, demande aux autorités sanitaires d'établir des recommandations claires pour limiter la consommation d'aliments ultra-transformés, dont la France est l'un des pays les plus consommateurs.
Alors que les aliments ultra-transformés représentent en moyenne 35% des apports caloriques quotidiens en France, une étude publiée ce mercredi 19 novembre dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet demande aux autorités sanitaires d'établir des recommandations claires pour en limiter la consommation. Les scientifiques alertent une nouvelle fois sur les risques que ces produits font peser sur la santé.
Un risque accru de nombreuses pathologies
Les aliments ultra-transformés sont des produits fabriqués à partir d'ingrédients déjà transformés, auxquels s’ajoutent des substances absentes à l’état naturel : additifs, arômes artificiels, édulcorants, huiles modifiées… Ils sont conçus pour améliorer la conservation, la texture ou encore le goût.
Parmi les aliments concernés : les sodas, certains yaourts et desserts lactés, les céréales du petit-déjeuner ou encore des plats préparés comme les cordons-bleus. Et ces procédés industriels ne sont pas sans conséquence. Selon les chercheurs, leur consommation régulière est associée à un risque accru de nombreuses pathologies : maladies cardiovasculaires, diabète, obésité, voire certains cancers.
Des mesures plus fortes réclamées
Mathilde Touvier, responsable de recherche à l’INSERM et coauteure de l’étude, appelle à une action rapide des pouvoirs publics. Elle propose notamment de renforcer le Nutri-Score en ajoutant un bandeau noir sur les emballages des produits ultra-transformés, afin d’en améliorer la visibilité auprès des consommateurs.
Mais la scientifique va plus loin : elle réclame des mesures politiques fortes, parmi lesquelles la restriction de la publicité pour ces produits, la limitation de leur présence dans les supermarchés, ainsi que leur interdiction dans les écoles et les établissements hospitaliers. Une prise de position qui pourrait relancer le débat autour de l’alimentation industrielle, alors que la France figure parmi les pays les plus consommateurs d’aliments ultra-transformés en Europe.