30.000 personnes meurent d'un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année dans notre pays, selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé Publique France. Cela représente plus d’un quart des personnes atteintes. Mais surtout, selon cette même étude, d'importantes disparités géographiques sont constatées dans la prise en charge de cette maladie. Concrètement, les taux de mortalité après un AVC varient du simple au double d’un département à l’autre.
Les Vosges, le Cher et le Vaucluse en bas de classement
L’Île-de-France, la Manche et le Maine-et-Loire sont ainsi les départements les mieux lotis face aux AVC. En revanche, les Vosges, le Cher, le Vaucluse, l’Ariège, ou encore la Creuse figurent en bas de ce classement. Europe 1 a recueilli le témoignage de Philippe, habitant de la Gironde, touché par la maladie il y a six ans.
Ce jour-là, lorsqu'il se réveille en pleine nuit avec plusieurs parties du corps paralysées, vomissant beaucoup, Philippe s’inquiète. Il appelle le 15, qui lui explique qu’il est en train de faire un AVC. Il vit à 40 kilomètres de Bordeaux et le médecin régulateur du Samu met tout en oeuvre pour sa survie. "Il est évident que si je n’avais pas appelé le 15, si tout ne s’était pas bien passé dans la prise en charge avec cette notion d’ultra-rapidité, notamment quand on est en ruralité, eh bien... je ne vous parlerai pas comme je vous parle aujourd’hui", estime-t-il.
Des unités neurovasculaires spécialisées
Philippe a été dirigé vers une unité neurovasculaire de l’hôpital le plus proche de chez lui. Des unités développées depuis 2010 et le plan d’action national sur l’AVC, au nombre de 140 en France, mais dont le maillage territorial n’est pas encore homogène.
Alors si vous perdez soudainement l’équilibre, vous êtes pris de vomissements ou si une partie de votre corps est paralysé, appelez immédiatement le 15 plutôt que d’aller aux urgences. Le médecin régulateur du Samu saura vous diriger vers l’unité neurovasculaire la plus proche.