La France va accueillir 30 "réfugiés" du Gregoretti

L'accord doit permettre aux rescapés de débarquer après plusieurs jours passés bloqués à bord du navire.
L'accord doit permettre aux rescapés de débarquer après plusieurs jours passés bloqués à bord du navire. © Karpov / SOS MEDITERRANEE / AFP
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avec l'AFP , modifié à
La France s'est engagée à accueillir trente "réfugiés" parmi la centaine de migrants qui vont pouvoir débarquer mercredi 31 juillet en Italie, après avoir été bloqués une semaine sur le Gregoretti, un navire des garde-côtes italiens, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, "a donné son accord" pour que "trente personnes, des réfugiés et non des migrants économiques", soient accueillis en France dans les prochains jours, a indiqué son ministère. Ils sont bloqués depuis une semaine sur le Gregoretti, un navire des garde-côtes italiens

Dans cette optique, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides se rendra en Italie dans "quelques jours". La France, précise-t-on au ministère, est "le pays qui accueille le plus sur cette méthode", à savoir après des débarquements de migrants sur les côtes européennes.

Un accord entre la France, l'Allemagne,  le Portugal, le Luxembourg et l'Irlande et l'Eglise italienne

Cinq Etats membres -- la France , l'Allemagne,  le Portugal, le Luxembourg et l'Irlande-- et l'Eglise italienne ont accepté de prendre en charge les 131 migrants a fait savoir un peu plus tôt dans la journée un porte-parole de la Commission européenne.

Le Président de la République, Emmanuel Macron a salué cet accord par un tweet : " Une solution européenne a été trouvée pour les femmes et les hommes bloqués sur le navire Gregoretti. Ils vont débarquer en Italie, puis seront accueillis dans 6 pays, dont la France. Notre pays est fidèle à ses principes : responsabilité, solidarité et coopération européenne."

Un "mécanisme de solidarité" visant à se répartir les migrants secourus en Méditerranée

Après avoir pris la mer à bord de deux embarcations distinctes, 140 migrants avaient été repérés par des pêcheurs et secourus par les garde-côtes italiens jeudi 25 juillet, le jour où plus de 110 autres ont disparu dans un naufrage au large de la Libye. Ils avaient ensuite été transférés sur le Gregoretti, un ravitailleur des garde-côtes, qui a accosté dans la nuit du dimanche 28 juillet en Sicile. Une poignée de migrants, dont 15 mineurs, avaient pu débarquer mais la majorité était restée bloquée à bord. Avant de donner son accord pour une prise en charge, Paris a «exigé que l'Italie elle-même accueille» certains de ces migrants.

La 22 juillet, quatorze pays européens ont donné leur accord, dont huit «de manière active», pour mettre en oeuvre un "mécanisme de solidarité" visant à se répartir les migrants secourus en Méditerranée. L'objectif de cette réunion était, selon une source proche du dossier, «de trouver en septembre à Malte un accord avec une dizaine de pays, entre 12 et 15, sur un mécanisme permettant d'assurer plus d'efficacité et plus d'humanisme dans les débarquements de migrants en Méditerranée».