L'équipe de l'OMS enchaîne les visites sous bonne escorte loin des caméras. 1:21
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Sébastien Le Belzic, avec AFP, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Après la fin de leur quatorzaine jeudi, les experts de l’OMS en Chine qui enquêtent sur l’origine du Covid-19 ont visité samedi un hôpital de Wuhan, le premier à avoir accueilli des malades du coronavirus. Aujourd’hui l’enquête continue, et l'équipe visite actuellement le marché de Wuhan...

C'est toujours sous bonne escorte et dans des bus, loin des caméras des journalistes massés devant leur hôtel, que la délégation des scientifiques de l'OMS (organisation mondiale de la Santé) entreprend son enquête sur l'origine du Covid-19. La nervosité des autorités chinoises en dit long sur le caractère sensible de cette visite, qui a commencé jeudi dernier à Wuhan. Les scientifiques n'ont pas encore visité l'institut de virologie, mais ils visitent actuellement le marché qui pourrait être à l'origine de la pandémie.

Reconstituer le début de la pandémie

"Pouvons-nous comprendre comment cette pandémie a commencé ? Quelle était l'origine de la pandémie? Il y a bien sûr des idées sur l'origine du virus, probablement des réservoirs de chauves-souris. Mais pouvons-nous, d'une manière ou d'une autre, reconstituer exactement comment cela s'est produit ?", s'interroge la scientifique hollandaise Marion Koopmans, qui fait partie de cette délégation. C'est tout l'objectif de sa mission, mais pour l'instant l'équipe n'a pas encore pu visiter les lieux "sensibles" qui pourraient, ou non, expliquer la propagation du virus.

La délégation s'est rendue samedi dans le premier hôpital à avoir accueilli des patients atteints de ce qui n'était alors qu'un mystérieux virus. Les experts ont visité aussi une exposition rendant hommage au Parti communiste. Mais loin de cette propagande d'Etat, ils attendent toujours de pouvoir se rendre à l'Institut de virologie, un laboratoire spécialisé dans l'étude des coronavirus d'où pourrait s'être échappé le virus.

Selon des journalistes de l'AFP, l'équipe s'est en revanche rendue dimanche sur le marché de Huanan, où les premiers cas ont été détectés. Ce marché, où étaient notamment vendus des animaux sauvages vivants, est fermé depuis janvier 2020. Des gardiens n'ont laissé entrer que les véhicules du groupe d'enquêteurs de l'OMS.