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Immigration : «Il va falloir à un moment où un autre que le mot frontière ne soit plus un gros mot», assure le général Pierre de Villiers

Ugo Pascolo . 1 min
Eliot Deval.

Eliot Deval et vous

Eliot Deval

Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos, le général Pierre de Villiers, ancien chef d’état-major des Armées, assure que pour lutter contre la "submersion" migratoire, selon les mots de François Bayrou, il va falloir que "l'Europe joue son rôle" et le mot "frontière ne soit plus un gros mot".

Comment faire face à ce que François Bayrou a appelé la "submersion" migratoire ? "Il y a un moment où il faudra que l'Europe joue son rôle, qui est de prôner la liberté à l'intérieur de l'Europe, arrêter de nous étouffer avec des transpositions de réglementations, de normes, et protéger à l'extérieur", répond au micro du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos, le général Pierre de Villiers, ancien chef d’état-major des Armées. 

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"Et il va falloir à un moment ou un autre que le mot frontière ne soit plus un gros mot. Un territoire, la terre des pères, c'est un territoire avec des frontières. Et pour ceux qui doutent de l'importance d'une nation, moi j'ai eu cette expérience en opération. Quand vous êtes confronté à la mort avec une quinzaine de pays, de soldats que vous commandez, croyez-moi, au moment où ça chauffe, ils se tournent vers leur capitale, vers leur drapeau, vers leur peuple."

"Donc, la nation, c'est une réalité. C'est ce qui reste quand on a tout oublié", poursuit le haut gradé. "Donc il faut revenir à cet enseignement de la fierté d'appartenance à cette nation, à cette famille, à l'école... Finalement, on arrive petit à petit à intégrer ces jeunes [issus de l'immigration] qui, pour beaucoup d'entre eux, ne sont pas hostiles. On le voit dans l'armée, on arrive à les transcender. Sauf qu'aujourd'hui, on leur donne des normes, on leur propose les réseaux sociaux, du matériel. Ils ont besoin de tripes, de cœur et d'amour."