Ukraine : lors de sa conférence de presse annuelle, Vladimir Poutine veut dicter son tempo
Lors de sa conférence de presse annuelle, Vladimir Poutine a campé sur ses positions vis-à-vis de l'Ukraine. Pour lui, la Russie n'est pas responsable de la guerre, et "la balle est dans le camp des Ukrainiens" pour parvenir à une paix. Le maître du Kremlin a, par ailleurs, menacé les Européens de représailles si les avoirs russes gelés sont saisis.
C'est un rituel auquel il n'a pas dérogé. Vendredi soir, Vladimir Poutine a tenu sa conférence de presse annuelle. Pendant plus de quatre heures, il a dressé le bilan de sa politique et a laissé une très large part à la guerre en Ukraine. Le maître du Kremlin campe sur ses positions et n'abandonne aucunement son attitude offensive.
"La balle est dans le camp des Ukrainiens"
Pour lui, la Russie n'est pas responsable de la guerre, et "la balle est dans le camp des Ukrainiens" pour parvenir à une paix.
Mais Vladimir Poutine va plus loin et se verrait bien garant de la démocratie ukrainienne : "Nous sommes prêts à assurer la sécurité si l'Ukraine devait organiser des élections ou du moins nous suspendrons les frappes en profondeur en Ukraine le jour du vote." Le président russe espère voir Volodymyr Zelensky défait en cas d'élection.
Face aux journalistes, il s'est aussi félicité longuement des victoires militaires en Ukraine. "Ça laisse présager de la part de la Russie une attitude très offensive sur le plan militaire", observe au micro d'Europe 1 Cyrille Brett, spécialiste des questions de défense et de sécurité à l'Institut Montaigne.
Les Européens menacés de représailles
"La célébration des succès des forces armées russes a été très importante. Et sur le plan diplomatique, les déclarations montrent que le président russe a confiance dans sa position de force face à l'Europe et face aux Ukrainiens."
Le maître du Kremlin a, par ailleurs, menacé les Européens de représailles si les avoirs russes gelés sont saisis. Mais il l'assure, il n'y aura pas d'offensives contre de nouveaux pays, à condition que les Occidentaux respectent la Russie.
