La plongée de Poutine était du cinéma

Vladimir Poutine exposant face à la presse le fruit sa plongée archéologique en Mer Noire.
Vladimir Poutine exposant face à la presse le fruit sa plongée archéologique en Mer Noire. © Reuters
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Les deux amphores qu’il a ramenées d’un site en Mer Noire avaient été placées pour lui.

Les images étaient dignes d'un James Bond : Vladimir Poutine, le 10 août dernier,  sortant de l'eau et ramenant d'une plongée sous-marine en Mer Noire deux amphores vieilles de 15 siècles. Mais la vérité, plus prosaïque, a été avouée par le porte-parole du Premier ministre russe en personne : il s'agissait d'une mise en scène.

Il faut dire que cette plongée archéologique dans la péninsule de Taman, en Mer Noire, avait fait l'objet de railleries par plusieurs médias indépendants et sur Internet. La raison en était simple : les deux trouvailles archéologiques, censées avoir été immergées en mer Noire depuis 1.500 ans, n'était pas recouvertes d'algues ou de coquillages.

Les images de cette plongée :

"Pas une raison de se moquer", dit son porte-parole

"Poutine n'a pas trouvé d'amphores qui se trouvaient depuis des millénaires dans les fonds. C'est une évidence. Elles avaient été nettoyées jusqu'à en être stériles. Voilà, c'est dit, il ne les a pas trouvées", a reconnu Dimitri Peskov, dans un entretien à la chaîne télévisée en ligne Dojd.

"Bien sûr qu'elles avaient été trouvées avant, lors d'une expédition quelques semaines ou jours plus tôt. Bien sûr qu'elles ont ensuite été remises (à l'eau pour la venue de Vladimir Poutine), mais c'est tout à fait normal, ce n'est pas une raison de se moquer", a-t-il poursuivi.

Poutine cultive son image d’aventurier

Le Premier ministre russe et candidat à la présidentielle de mars 2012 cultive depuis longtemps une image d'homme fort et d'aventurier, toujours devant les caméras. Vladimir Poutine s'est ainsi déjà illustré en faisant du cheval torse nu à travers la steppe, en plongeant à bord d'un sous-marin d'exploration au fond du lac Baïkal ou encore en participant à des missions scientifiques sur le recensement de tigres. Cette fois-ci, l’effet "plongée" est tombé à l’eau.