Le chômage partiel à 100% prolongé jusqu'à la fin de l'année pour tous les secteurs protégés

Elisabeth Borne
Élisabeth Borne a annoncé la prolongation de l'indemnisation totale du chômage partiel pour certains secteurs. © AFP
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avec AFP , modifié à
Élisabeth Borne a indiqué à l'AFP que le gouvernement prolongeait jusqu'à la fin de l'année le chômage partiel à 100% pour tous les secteurs protégés, en raison de la crise économique liée au coronavirus.

Dans un entretien à l'AFP, Élisabeth Borne a annoncé mercredi la prolongation jusqu'à la fin de l'année 2020 de l'indemnisation totale du chômage partiel pour tous les secteurs protégés. Pensée pour protéger les salariés et les entreprises de la crise du coronavirus, cette indemnisation atteindra donc jusqu'à fin décembre l'équivalent de 100% du salaire net.

Tourisme, culture, sport…

"On a pris la décision de maintenir l'activité partielle avec zéro reste à charge pour tous les secteurs protégés" comme la culture, le tourisme, l'événementiel ou le sport, a déclaré Élisabeth Borne à l'AFP. La ministre invoque un souci de "lisibilité" après la décision en ce sens prise mardi pour l'hôtellerie-restauration.

Les secteurs protégés, les plus touchés par la crise, sont listés en annexe d'un décret de juin 2020 consacré à l'activité partielle. Ils auraient dû avoir un reste à charge de 15% à compter du 1er novembre. "Nous sommes bien conscients que les mesures sanitaires qui sont indispensables peuvent mettre en difficulté certains secteurs", et "on se donne jusqu'à la fin de l'année", a expliqué Mme Borne, ajoutant que cela permettra de "rediscuter avec eux des protocoles sanitaires et donc aussi des messages qu'on peut passer à leurs clients potentiels pour les rassurer".

1,3 million de salariés du privé concernés

La ministre a précisé que les entreprises qui signeraient un accord d'activité partielle de longue durée - dispositif qui s'ajoute depuis fin juillet au chômage partiel classique -, "auront droit au taux le plus favorable" tant que le secteur bénéficie de la mesure exceptionnelle. Ils ne seront donc pas pénalisés s'ils signent un accord d'ici la fin de l'année.

Utilisé largement depuis près de six mois, soit dès le début du confinement mi-mars pour "éviter des licenciements", le dispositif d'activité partielle (ou chômage partiel) concernait encore 1,3 million de salariés du secteur privé en août, selon les dernières données du ministère du Travail.