Le secteur du champagne souffre aussi de la crise du coronavirus. 1:27
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Diane Berger, édité par Antoine Terrel , modifié à
Le confinement, et notamment l'interruption des activités du secteur de l'événementiel, ont touché de plein fouet le secteur du champagne, qui connaît une importante baisse de ses ventes. Du côté des professionnels, on espère que les fêtes de fin d'année relanceront la machine. 
REPORTAGE

C'est une autre conséquence moins connue de la pandémie de coronavirus : les bulles aussi se portent mal. Le secteur du champagne a ainsi vu ses ventes baisser fortement. Celles du groupe Laurent-Perrier ont par exemple chuté de 28,4% entre avril et septembre. Et au cœur de la Champagne historique, les producteurs sont nombreux à avoir connu une mauvaise année, comme à Damery, dans la maison de champagne Lenoble. 

Dans la cave, c’est un véritable mur de bouteilles de champagne. Plus d’un million de bouteilles y sont soigneusement empilées, et beaucoup attendent preneurs. D’habitude, Antoine Malassagne en écoule environ 300.000 par an. Mais cette année, coronavirus oblige, il y en a trop. "Le reconfinement, à partir du mois de novembre, a mis un coup de frein très important à notre commercialisation, les cavistes n’avaient pas de flux, il n’y avait pas de clientèle", explique-t-il au micro d'Europe 1. "On finira autour de -20%."

L'espoir d'un rebond en décembre

-20% de chiffre d’affaires annuel, donc, principalement à cause d’un secteur à l’arrêt cet hiver : l’événementiel. Plus de cocktail, de salon, ou de fête d’entreprise, qui d’habitude s’arrachent les bouteilles de champagne. Alors aujourd’hui, il n’y a pratiquement pas de caisses à remplir sur le site. 

Antoine Malassagne a même renoncé à recruter des intérimaires, d’habitude indispensables à cette saison. Ce qu’il espère simplement, c’est retrouver au moins un semblant d’activité avec les fêtes de Noël et du 31 décembre. "La fin d’année, c’est une période où traditionnellement, les gens reboivent du champagne. Décembre, c’est un gros mois, donc il va peser sur le chiffre final, ça va repartir c’est évident", confie-t-il. Mais pas de quoi compenser les pertes de l’année. Selon lui, il lui faudra sans doute entre 18 et 24 mois pour revenir à l’état d’avant la crise.