Ces dernières semaines, on observe en Europe de plus en plus de licenciements dans les start-up (Illustration) 1:28
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Aurélien Fleurot édité par Wassila Belhacine
En Europe, de plus en plus de jeunes start-up ont dû avoir recours à des plans de licenciement pour faire face à des difficultés financières. Ainsi, Getir, entreprise turque de livraison de course et de nourriture, doit se séparer de 4.000 employés. L'inflation galopante a provoqué une déflagration économique pour ces entreprises.

Que se passe-t-il dans le monde des start-up ? Ces dernières semaines, on observe en Europe de plus en plus de licenciements dans ces entreprises. Après des levées de fonds impressionnantes, le soufflé retombe. La France est pour l'heure encore épargnée mais dans plusieurs pays d'Europe, les difficultés financières ont poussé plusieurs jeunes pousses à se séparer d'une partie de leurs salariés.

"Elles dépensent beaucoup plus que ce qu'elles gagnent"

Au cours du mois de mai, 60 plans sociaux ont eu lieu dans le secteur de la tech, contre à peine 40 sur toute l'année 2021. Pour certaines entreprises, la chute est aussi brutale que la progression avait été vertigineuse. Avec l'euphorie post-Covid, les valorisations de jeunes entreprises se sont envolées. Néanmoins, l'inflation actuelle galopante, a provoqué un retour de bâton. 

"La chute des valeurs tech s'explique par la montée forte qu'il y a eu ces deux dernières années. Le point commun est que ce sont des entreprises qui dépensent beaucoup d'argent pour financer leur croissance et, à côté, elles perdent beaucoup d'argent. Elles dépensent beaucoup plus que ce qu'elles gagnent. Avant, on regardait beaucoup la croissance du chiffre d'affaires. Aujourd'hui, on va plus regarder des indicateurs de performance, de rentabilité", explique Jérôme Marin, fondateur de la newsletter Café Tech. 

À Getir, 4.000 employés licenciés 

Le secteur de la livraison express de courses est particulièrement concerné. Ainsi, l'entreprise allemande Gorillaz compte se séparer de 300 salariés. Pour la start-up turque Getir, ce sont 4.000 employés remerciés du jour au lendemain. En France, les start-up ne sont pas concernées par les plans sociaux. Les très récentes levées de fonds semblent protéger les jeunes pousses tricolores. Néanmoins, la prudence est de mise car même les "licornes", ces entreprises valorisées à plus d'un milliard de dollars, peuvent être fragiles.