Covid : plusieurs gros festivals, dont le Main Square et Lollapalooza, annulent leur édition 2021

Plusieurs festivals ont annoncé qu'ils annulent leur édition 2021.
Plusieurs festivals ont annoncé qu'ils annulent leur édition 2021. © AFP
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avec AFP
La liste des gros festivals d'été de musiques actuelles annulés s'allonge encore en raison de la crise sanitaire. Les organisateurs du Art Rock (Saint-Brieuc), du Main Square (à Arras) et de Lollapalooza (à Paris) ont tour à tour jeté l'éponge et donné rendez-vous en 2022. 

Art Rock, Main Square, Lollapalooza : la liste des gros festivals d'été de musiques actuelles annulés s'allonge encore, en raison d'une crise sanitaire tenace et de restrictions rédhibitoires. Ces évènements, qui n'avaient déjà pas pu se tenir en 2020, rejoignent la cohorte des festivals XXL qui ont déjà jeté l'éponge, tels Solidays (228.000 personnes en 2019), Hellfest (180.000 spectateurs en 2019) ou encore Garorock (162.000 spectateurs en 2019).

"C'est triste, la liste s'allonge et ce n'est pas fini", commente pour l'AFP Malika Seguineau, du Prodiss (Syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle dans le privé). "Les grosses tournées estivales dépendent en grande partie de la tenue des festivals : on finit par se dire que 2021 pourrait être pire que 2020... C'est terrible", confie la responsable. 

 

La limite de 5.000 personnes, fixée par le gouvernement, jugée intenable par de nombreux organisateurs 

Le cadre fixé par le gouvernement pour l'organisation de festivals cet été -5.000 personnes maximum, assises et distanciées- ne convient pas à la plupart des grands rendez-vous de musiques actuelles. Le Main Square (115.000 personnes en 2019 à Arras) indique ainsi mercredi que ces conditions "ne correspondent" pas à l'esprit du festival et aux attentes de son public : "Pouvons-nous réellement nous priver de la convivialité, de l'échange, de la frénésie et du partage qui font tout le sel de l'événement ?". Les organisateurs ont répondu non et donné rendez-vous en 2022.

Art Rock (80.000 personnes en 2019 à Saint-Brieuc) a mis en avant mardi la "dégradation du contexte sanitaire et de l'absence totale de perspective quant à la réouverture des lieux culturels" pour justifier son annulation. Les mots sont à peu près les mêmes du côté du Lollapalooza à Paris (95.000 personnes en 2019), qui a aussi renoncé mardi. Art Rock espère pouvoir mettre sur pied une manifestation alternative en septembre mais évoque d'ores et déjà "6 millions d'euros de flux économiques et plus de 1,8 million de recettes qui manqueront à l'économie de notre territoire (région)".

 

 

Les regards se tournent vers les Eurockéennes de Belfort 

Les regards se tournent désormais vers les Eurockéennes de Belfort (128.000 personnes en 2019) à la programmation internationale. Son directeur général Jean-Paul Roland avait parlé d'"impasse" lors d'une table-ronde virtuelle organisée par le Sénat mi-mars, ce qui n'augure rien de bon. D'autant que le public des "Eurocks", sondé début mars (plus de 21.000 réponses), a rejeté à 72 % l'idée d'assister aux concerts en étant assis.

Pour l'heure, parmi les festivals majeurs de musique actuelle, Les Vieilles Charrues (270.000 spectateurs en 2019) et les Francofolies (150.000 en 2019) ont promis de se dérouler en s'adaptant.