Adil Rami, des terrains de foot aux planches de théâtre

Le champion du monde 2018, Adil Rami va donner de la voix à partir du 21 janvier. Non en criant sur les terrains de foot pour encourager ses coéquipiers, mais bien sur la scène de l'Apollo Théâtre à Paris. Acteur dans la pièce de Philippe Lellouche, "Le jeu de la vérité", l'ancien international confesse être partagé entre l'impatience et le tract. 

Faire tomber "les barrières de la peur"

"Au moment où on parle, ça va j'arrive à doser" le stress, "mais quand je me projette au 21 janvier, je sens que je vais avoir peur",  avoue Adil Rami dans le studio de Culture Médias. Lui qui a eu l'habitude de jouer au football devant des milliers de personnes, montera cependant pour la première fois sur les planches d'un théâtre. Un tract donc naturel, mais qui n'enlève rien à sa joie. 

Effectivement, l'ancien défenseur assure que cela faisait "très longtemps" qu'il rêvait de jouer. Seulement, il savait "qu'il fallait passer par beaucoup de travail et surtout enlever les barrières de la peur". "Et puis un jour j'ai rencontré M. Philippe Lellouche, qui m'a fait comprendre qu'en fin de compte, la peur était un ennemi et qu'il fallait y aller donc j'ai dit 'pourquoi pas'". Car oui, c'est bien le metteur en scène qui est venu voir Adil Rami et non l'inverse. 

Écrite en 2005, et adapté en film en 2014 par François Desagnat, Philippe Lellouche a décidé de remonter sa pièce "Le jeu de la vérité", sur la demande de son fils, Sam. "Mon fils ainé avait envie de la jouer et je me suis dit, écoute, si on a l'opportunité de trouver des comédiens avec qui tu pourrais la faire, ce serait formidable". 

Une force de travail rarement vue

C'est avec cette idée en tête que le présentateur de RFM, a un jour rencontré Adil Rami. "C'est un personnage formidable", s'enthousiasme-t-il. Et c'est ainsi qu'il a choisi l'ancien joueur de football pour jouer dans sa pièce. "Ca parait fou de dire les choses comme ça, mais parce que je sentais qu'il était capable de jouer la comédie et je ne me suis pas trompé", poursuit le metteur en scène. 

Un pari qui peut sembler risque mais qu'il étaye en affirmant avoir "rarement vu une puissance et une force de travail" comme celle d'Adil Rami. "Il ne lâche rien, mais à un niveau incroyable. Le mec fait du sport, il m'envoie des vidéos, il fait son texte, il est sous la douche, il fait son texte, il bouffe, il fait son texte. Donc il y a un moment, il n'y a pas de secret. C'est-à-dire que même si lui n'en savait rien, et moi non plus, même s'il y avait eu, ce qui n'est pas le cas, une absence totale de talent, il y a tellement de travail", que ça ne peut que fonctionner. 

Pour le moment Adil Rami avoue récolter les fruits de son travail acharné. Car si au départ, il appréhendait particulièrement de ne pas parvenir à retenir son texte, aujourd'hui il le connait "presque par cœur". C'est ainsi que sa peur s'est déplacée sur le jeu. "Je me rends compte que je suis très très loin du résultat final", poursuit le jeune comédien en avouant que le plus compliqué pour lui est de trouver "le ton, les codes du théâtre. D'être juste, de bien rebondir au bon moment et surtout de pouvoir jouer sans donner l'impression de jouer". 

L'artiste en herbe y parviendra-t-il ? Réponse le 21 janvier à l'Apollo Théâtre, pour la pièce "Le jeu de la vérité" de Philippe Lellouche.